On avait pris la peine de nous aviser à l'entrée que ça allait brasser. On s'en doutait un peu, mais les plus enthousiastes s'étant regroupés devant la scène, il n'y a pas eu d'excès dans la salle. Que des fans enthousiastes dansant et chantant avec les Cowboys.
Le party, c'est plutôt sur scène qu'il était pris. Quelle fougue, quelle énergie! Dignes de leur nom et de leur réputation, les Cowboys Fringants nous en ont mis plein la vue... et les oreilles! Après avoir commencé avec Paris-Montréal, tirée de leur dernier album «Que du vent», La Reine (endiablée) allait donner le ton au reste de la soirée. Toune d'automne, Une autre journée qui se lève (ma préférée), Tant qu'on aura de l'amour, Droit devant... le groupe ne manque pas de chansons à succès et les enchaîne presque toutes, pour le plus grand plaisir des spectateurs qui les connaissent par c?ur.
Les musiciens sont en feu. Non seulement ils offrent des performances épatantes - à l'entracte comme à la sortie, le nom de Marie-Annick Lépine est sur toutes les lèvres - mais en outre ils s'amusent comme des p'tits fous. Ils sont costumés (avez-vous déjà vu un squelette-travesti-cleptomane?), multiplient acrobaties et mimiques, sautent à la corde à danser, invitent sur scène des spectateurs qu'ils font chanter avec eux... Bref ils se déchaînent jusqu'au tout dernier rappel: Les étoiles filantes demandée de façon éloquente par des fans munis de feux de Bengale.
On aime leurs textes engagés (environnement, politique, problèmes de société), portés par des mélodies accrocheuses qui spontanément vous donnent envie de danser. Une forme de manifestation pacifique et joyeuse, en somme, qui rejoint aussi bien les fans de la première heure (Karl Tremblay et Jean-François Pauzé ayant jeté les bases de la formation en 1995), que les jeunes dans la vingtaine constituant une bonne partie de leur auditoire.
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