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9 propriétaires d'entreprise sur 10 ont toujours besoin d'aide, selon un sondage de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante

Alors que l’année 2020 tire bientôt à sa fin, les défis rencontrés par les propriétaires de PME québécoises risquent d’être encore nombreux même en 2021.

Selon un sondage exclusif mené par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) révélé dans un communiqué de presse envoyé aux médias, 9 dirigeants de PME sur 10 ont encore besoin de soutien.

Ces derniers souhaitent donc que Québec travaille sur l’allègement réglementaire, l’amélioration de l’aide aux entreprises et la réduction du fardeau fiscal comme principales priorités.

Par ailleurs, dans une entrevue donnée lundi dernier à CHOI Radio X, le vice-président Québec à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, François Vincent a déclaré que de 18 000  jusqu’à 30 000 PME pourraient fermer au Québec en raison de la crise de la COVID-19 et qu'un nouveau confinement général pourrait facilement augmenter le nombre de ces dernières.

Allègement réglementaire : offrir plus de temps à nos entrepreneurs

La grande majorité des propriétaires de PME (61 %) demandent également au gouvernement du Québec de fournir des efforts supplémentaires pour réduire la paperasserie.

Les résultats du sondage démontrent d’ailleurs que près de la moitié des chefs d’entreprise (48 %) souhaitent que de telles actions soient menées pour faciliter l’accès aux mesures d’aide qui leur sont dédiées.

« Les entrepreneurs mettent toute leur énergie pour surmonter la crise. Près de deux entrepreneurs sur cinq au Québec travaillent beaucoup plus d’heures qu’avant. Réduire la paperasserie, ça veut dire leur offrir une denrée rare : du temps. Pensons-y, ce temps leur permettra de se concentrer sur leurs priorités qu’elles soient liées à la présente crise, au quotidien de l’entreprise, au développement des affaires, à la gestion du personnel ou encore à la planification des étapes à venir. L’allègement réglementaire représente un chantier névralgique pour la reprise économique et il se fait sans coût pour le gouvernement du Québec », a affirmé François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

La FCEI rappelle d’ailleurs que le coût total de la réglementation au Québec est évalué à 6,9 milliards de dollars annuellement et que celui-ci est près de cinq fois plus lourd à porter pour les entreprises de moins de cinq employés que pour les entreprises de plus de 100 employés.

À l’heure de la crise, les PME souhaitent que les programmes d’aide soient améliorés

Selon les données recueillies par la FCEI, six PME québécoises sur dix (60 %) demandent aussi au gouvernement du Québec de miser sur des programmes de soutien qui offrent des subventions plutôt que des prêts et plus de la moitié (52 %) d’entre elles souhaitent que le gouvernement s’engage à maintenir des programmes d’aide tant et aussi longtemps que la crise dure.

« Nous en sommes au 9e mois de la crise et nous sommes loin d’en être sortis. Les mois à venir seront encore difficiles, or les PME sont actuellement très fragiles. Les dettes pour faire face à cette crise se sont accumulées, les dépenses sont toujours présentes, mais les revenus ne sont pas au rendez-vous. Améliorer l’aide, et offrir des subventions plutôt que des prêts, c’est plus que nécessaire », a ajouté M. Vincent.

En octobre dernier, la FCEI avait recommandé au gouvernement du Québec d’élargir l’accès à des programmes d’autres secteurs non visés par les restrictions en zone rouge.

Aujourd’hui, elle demande au gouvernement d’apporter ces correctifs nécessaires et d’offrir une aide directe pour que les PME n’aient pas à s’endetter davantage.

À ce niveau-là, les modèles de soutien mis en place par le gouvernement fédéral ou encore par certaines provinces, comme l’Alberta et la Saskatchewan, peuvent servir d’exemple.

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