Michel Chassé-L'Oie blanche
Victime de malversations financières de la part d'un proche, Mme Sheila MacPherson et ses 16 petits chiens débarquaient en toute hâte à Saint-Omer l'automne dernier. Mais voilà que madame, en plus de contrevenir au règlement municipal (pas plus de trois chiens), devra quitter sous peu la maison qu'elle habite parce que les propriétaires l'ont vendue. Bref, Mme Françoise de Montigny-Pelletier, l'organisatrice communautaire qui a hérité du dossier, lance un SOS: il faut trouver très rapidement une nouvelle résidence à Mme MacPherson pour qu'elle puisse s'y établir avec ses protégés.
Tout un dossier! Âgée de 73 ans et pensionnée d'Héma Québec, Mme MacPherson gère depuis 33 ans un refuge pour chiens sous la supervision de la Société protectrice des animaux de la Montérégie. Cette dernière fournit même la nourriture aux 16 petits chiens, des bêtes abandonnées ou maltraitées auxquelles Mme MacPherson redonne un certain goût de vivre.
À cause de la malhonnêteté d'un proche, Mme MacPherson, qui vivait dans une aisance certaine et envisageait une retraite active axée autour de son refuge, a tout perdu. Elle se retrouve donc en catastrophe à Saint-Omer où, contrairement à ce que lui avait dit ce même proche, elle enfreint le règlement. Et comble de malheurs, les propriétaires de la résidence qu'elle occupe viennent de trouver preneurs. Mme MacPherson devrait quitter les lieux à la fin de février.
Oeuvrant auprès des aînés, Mme de Montigny-Pelletier multiplie les démarches pour tenter de trouver une solution. Il faut noter que les chiens, tous de petite taille, ont été stérélisés et soignés par la SPCA avant d'être confiés à Mme MacPherson qui les traite comme ses enfants. D'ailleurs, avec tout ce qui lui est tombé sur la tête, la septuagénaire avoue franchement qu'elle préfère la compagnie de ses chiens à celle des siens...!
Pour Mme MacPherson, il s'agit de son dernier refuge. Elle va accompagner ses chiens jusqu'à la mort et n'en accueillera plus d'autres. Mais d'ici là, pas question de les lui enlever!
Comme elle a été victime de fraude importante, Mme MacPherson ne possède plus de liquidités, ce qui limite les alternatives. Avec l'aide de Mme de Montigny-Pelletier, elle cherche donc une résidence à prix abordable où elle pourrait s'établir avec ses chiens. Semble-t-il que plusieurs municipalités de la région ont une réglementation qui leur permettrait d'accueillir un tel refuge. Mais le temps presse!
Outre son amour pour ses chiens, Mme MacPherson marraine cinq enfants sur trois continents différents par le biais du «Christian Children's Fund».
SOS
Comme elle ne veut pas abandonner son engagement auprès des ses petits chiens, Mme MacPherson cherche une propriété qu'elle pourrait acheter, ses pensions de retraitées lui permettant un achat modeste. La maison devra toutefois se situer en zone forestière ou agroforestière pour pouvoir obtenir une licence de chenil-refuge.
Si vous possédez une telle résidence et que vous voulez vous en départir, contactez au plus vite Mme de Montigny-Pelletier au 418-356-3737, poste 109.
Conseils
Le cas de Mme MacPherson démontre que les aînés sont souvent la cible de fraudeurs. Mme de Montigny-Pelletier profite de l'occasion pour rappeler quelques conseils: ne jamais servir de prête-nom, ne pas céder au chantage émotif (lins familiaux), ne pas prêter cartes de crédit ou de débit, etc... Si vous vivez des problèmes de ce genre, contactez la Ligne Aide Abus Aînés (1-888 489-2287). L'AQDR Montmagny-L'Islet (1-877-948-2333) ou le Bureau des fraudes (1-877- 713-3393).
Photo: Mme Sheila MacPherson (à gauche) en compagnie de Mme Françoise de Montigny Pelletier, responsable du projet «Vigilants autonomes et solidaires».
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