Les artistes Émilie Rondeau, Judith St-Jean et Pilar Macias et Marie-Ève Simard, directrice générale du Centre d'art de Kamouraska, en compagnie de leurs enfants.
Michel Chassé-L'Oie blanche
Partie prenante de l'exposition «Étude du rêve», Émilie Rondeau propose sa chambre aux merveilles, une installation participative qui incorpore l'univers de la chambre d'enfant, du rêve et de la nature baslaurentienne. À l'aide de photographies de paysages, de structures en bois, d'animaux naturalisés et d'objets, elle crée un monde enchanté, insolite et féerique qui se joue de la logique et, tel un conte de fée, mélange le réel et l'imaginaire. Les échelles de grandeur varient et les juxtapositions surprennent: «Regarder, toucher, grimper et jouer y sont fortement encouragés» dit-elle.
Centres d'art et expositions riment généralement avec le monde adulte. Mais voilà que le Centre d'art de Kamouraska innove en présentant «Étude du rêve», une exposition qui propose au public d'entrer dans un monde où l'imaginaire défie la logique. Un monde d'enfant... créé par des adultes!
S'inspirant des jeux d'enfants, cette exposition ludique juxtapose réel et imaginaire. Huit artistes pont accepté de jouer le jeu en illustrant de manière surprenante les thèmes de l'eau, du feu, de l'air, de la terre et du rêve. Ces artistes sont Sébastien Beaulieu, de Saint-Pascal, Étienne Guay, de Saint-Jean-Port-Joli, Pilar Macias, de La Pocatière, Réjeanne Pelletier, de Kamouraska, Émilie Rondeau, de Rivière-Ouelle, Judith St-Jean, de Mont-Carmel, Jacques Thisdel, de Notre-Dame-du-Portage, et Catherine Rondeau, de Montréal.
Dans une même salle, Émilie Rondeau aborde les thèmes de la terre et du territoire par le biais d'une installation immersive où les visiteurs (surtout les enfants) peuvent grimper et toucher tandis que par Pilar Macias explore l'environnement et les paysages kamouraskois avec des uvres photographiques manipulables.
Étienne Guay s'inscrit dans la thématique de l'eau avec des uvres sculpturales métalliques stupéfiantes des écosystèmes marins. Son opposition, le feu, se trouve représentée par les uvres de Sébastien Beaulieu, forgeron, et Judith St-Jean, artiste du verre: chevaliers de fer et visages de verre affrontent le feu dont ils sont issus.
Réjeanne Pelletier, avec ses uvres peintes où se côtoient humour et merveilleux, donne vie au thème de l'air.
Enfin, Catherine Rondeau, avec des photographies explorant l'imaginaire et la rêverie enfantine, et Jacques Thisdel, avec des sculptures en papier mâché en trois dimensions, transporteront les visiteurs dans le monde fascinant du rêve.
Les enfants
La grande originalité de cette exposition vient du fait qu'elle s'adresse autant aux enfants qu'aux adultes. Dans chacune des salles où se succèdent les différents thèmes, l'adulte et l'enfant y trouveront leur compte.
Cinq groupes de Centre de la petite enfance (CPE) ont déjà confirmé qu'ils visiteront l'exposition. La direction du musée mise également sur l'éventuelle participation des écoles primaires du Kamouraska puisque l'exposition durera jusqu'au 27 octobre. Les enfants de 5 ans et moins peuvent y accéder gratuitement alors que le prix d'entrée s'élève à 2$ pour les 6 ans et plus et les étudiants et à 5$ par adulte.
Autres activités
Le centre propose diverses activités familiales en lien avec «Étude du rêve», comme la création d'une exposition à l'activité «Parc en arts» de Mont-Carmel le 17 août et un pique-nique dans l'art le 18 août à 10h. Ce dernier se déroulera dans les salles d'expositions du Centre d'art, moyennant 10$ par adulte et 5$ par enfant (gratuit pour les deux ans et moins). Visite guidée et animation attendent les participants à ce brunch; il ne reste plus qu'à apporter nappes et couvertures pour ce pique-nique nouveau genre! Pour information: www.kamouraska.org ou 418-492-9458.
Commentaires