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Battant, Sarkozy y croit encore !

Sarkozy
Yannick Patelli - Chroniqueur

Alain Juppé, actuel ministre des affaires étrangères en France et  bien connu à Québec  pour être venu enseigner à L?ENAP, a dit au lendemain du premier tour des élections présidentielles françaises: ``Oui Nicolas Sarkozy peut gagner, j'en suis certain. Il nous faut pour cela continuer à expliquer, à faire de la pédagogie, à convaincre?``. Battant, Sarkozy y croit encore selon ses proches !

Une chose est sûre le choix des français devra se faire entre une France avec plus d?intervention de l?état et plus de dépenses publiques comme celle que souhaite Hollande ou une France juste mais compétitive comme la présente le clan Sarkozy !

Il est quand même surréaliste de penser que pendant que le Front National incite à battre Sarkozy, ils font le lit des socialistes. L?histoire nous rappelle que Mitterrand savait mieux que quiconque donner de la place à ce parti d?extrême-droite pour détourner les électeurs de droite vers les extrêmes et plus facilement accéder au pouvoir. Pendant que les médias critiquent Sarkozy pour son discours trop à droite c?est Hollande qui  dit ``manifester de la compassion pour les électeurs de Marine Le Pen`` visant ainsi à les rapatrier dans son camp !

Dès le lendemain du premier tour, les marchés financiers ont mal réagi à la victoire potentielle des socialistes le 6 mai prochain. L?Allemagne a fait connaître son inquiétude alors que le plan de match actuel de l?Europe est sur le chemin de l?austérité budgétaire pour retrouver l?équilibre financier.

Nul doute que l?hyperactivité du président actuel dérange nombre de français mais rendus devant l?urne ils devront faire un choix idéologique entre deux types de sociétés. L?ironie de la situation c?est que tous les experts le disent, peu importe le résultat, en raison du contexte mondial actuel, peu importe qui franchira la porte de l?Élysée le 6 mai, la pression des marchés financiers risque de définir les politiques françaises à venir bien plus que le président qui sera élu.

 

Il était intéressant de lire Guy Sorman, économiste réputé en France, dans La Presse du 23 avril : `` Comment Hollande, mandaté mais guère porté par une vague d?enthousiasme et sans programme, saura-t-il rendre l?État français opérationnel et moins prédateur tout en restaurant l?esprit de compétition des entrepreneurs ? L?avantage pour Hollande sera de n?avoir rien promis en dehors de ne pas être Sarkozy. Mais a-t-il pensé la forme de l?État futur ? Ce n?est pas certain : ce qui laisse présager un troisième tour douloureux, dans la rue ou sur les marchés financiers, ces grands électeurs ultimes``.

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