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Bonne fête de la Saint-Jean-Baptiste

Ce texte est inspiré du site internet http://www.fetenationale.qc.ca/fr/a-propos/histoire,

«Les origines de notre Fête nationale remontent à des temps immémoriaux, où les peuples célébraient le solstice d'été. La coutume de cette fête païenne voulait qu'un grand feu de joie soit allumé afin de symboliser la lumière qui était à son apogée. Puis, en Europe, principalement en France, on a plus tard associé à cette fête Jean, le cousin de Jésus, surnommé « le baptiste », ayant le premier reconnu puis baptisé le Christ. Ainsi, on faisait le lien entre la lumière et saint Jean Baptiste.»

De ce côté de l'Atlantique, c'est à un journaliste que l'on doit l'introduction de cette fête dans nos pratiques culturelles. Ainsi, En 1827, le journaliste Ludger Duvernay  acheta le journal La Minerve, qui fut un journal important du Bas-Canada., puis, avec des amis, développe alors l'idée de faire revivre une tradition interrompue depuis la Conquête, soit la célébration des fêtes de la Saint-Jean-Baptiste. Son but avoué est de doter le peuple canadien-français d'une fête nationale annuelle afin de cimenter l'union entre les Canadiens français. Le 24 juin 1834, à Montréal, il organise un premier banquet extérieur qui est véritable succès et les journaux encouragent les gens à fêter la « Saint-Jean-Baptiste » dans leur village à l'avenir. L'année suivante, les célébrations de la Fête nationale se répandent.

La Rébellion des Patriotes de 1837-1839 provoque l'interruption des festivités pour une période de 5 ans. Après ces événements, les Canadiens français doivent s'unir pour éviter l'assimilation. C'est ainsi que naissent de multiples Sociétés Saint-Jean-Baptiste sur le territoire. Pendant une centaine d'années, les sections locales ou paroissiales n'ont presque aucun lien entre elles, si ce n'est celui du nom.

Après avoir fondé en juin 1843 l'Association Saint-Jean-Baptiste, lors de la fête de la même année, s'est tenu à Montréal le premier défilé à grand déploiement d'où origine nos célèbres défilés de la Saint-Jean. En 1878, l'Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal adopte un air national pour les Canadiens français: À la claire fontaine.

En 1925, la Saint-Jean devient une fête officielle est déclarée, par la législature du Québec, comme étant un congé férié et cette journée devient alors l'occasion de se rassembler et de témoigner de la vitalité et de la richesse culturelles de la nation canadienne-française. Suite à l'adoption, le 21 janvier 1948, du fleurdelisé comme drapeau officiel du Québec. Pour la première fois cette année-là, la fête de la Saint-Jean-Baptiste est célébrée partout avec le fleurdelisé. Rapidement, le drapeau devient un puissant symbole de l'appartenance au Québec.

À partir des années 1960-70, plusieurs représentations traditionnelles se transforment, et les aspects historiques et religieux s'effacent au profit des représentations culturelles et artistiques contemporaines.  En 1975, l'enthousiasme conquiert les foules lorsque Gilles Vigneault lance sa désormais célèbre chanson « Gens du pays ».

Deux ans plus tard, en 1977, le gouvernement dirigé par René Lévesque proclame le 24 juin jour de la Fête nationale du Québec. Cette journée sera désormais fériée et chômée et surtout, elle sera la fête de toutes les personnes habitant le Québec. Ce faisant, le 24 juin n'est plus associé exclusivement aux personnes pratiquant la religion catholique, mais revêt un aspect ouvert et laïque.

De nos jours, au Québec, la Saint-Jean-Baptiste, la Fête nationale des québécois, c'est : près de 750 projets, du plus petit au plus grand, occupant autant de sites, répartis sur l'ensemble du territoire, plus de 20 000 bénévoles, plus de 1050 spectacles, des chansonniers aux marionnettes, en passant par les grandes scènes des plaines d'Abraham ou du parc Maisonneuve, au-delà de 700 jeux organisés pour toute la famille, plus de 360 feux de joie, plus de 100 défilés.

Alors, profitez-en! Rassemblez-vous pour vous amuser et fêter partout au Canada et dans le monde la fierté d'être canadiens-français ou québécois, c'est selon.
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