Le budget déposé par le ministre des Finances, Jim Flaherty, comporte un lot de
coupures qui ne sont pas justifiées par l'état des finances publiques et de notre
économie.
Les économistes le répètent, le programme de la sécurité de la vieillesse est
entièrement capitalisé. Les pensions qui devront être versées au cours des prochaines
années ne sont nullement menacées. C'est l'avis que donnait récemment le Directeur
parlementaire du budget, Kevin Page. La décision des Conservateurs est donc
uniquement idéologique. Le report de la date d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse
ne fait que créer de la précarité pour les personnes qui sont aujourd'hui âgées de 55 ans
et qui devront assumer, en 2023, une plus longue période de travail, à un âge où
l'exclusion du marché du travail est trop souvent permanente. Aucune réforme de
l'Assurance-emploi ne vient permettre de pallier les impacts d'un chômage prolongé
pour les pré-retraités.
Les provinces devront assurer le pont entre le travail rémunéré et la Sécurité de la
vieillesse en utilisant le Programme d'aide sociale. Le budget Flaherty propose certes
d'indemniser les provinces, mais il faudra des négociations pour y arriver. Les élus
provinciaux ont raison de craindre un transfert non négocié, comme on a pu le voir dans
le dossier du financement des soins de santé.
Les coupures de postes annoncées ne tiennent pas compte des postes qui seront abolis
une fois la coupure de 5 milliards $ identifiée. « Il n'y a aucun plan pour s'assurer que les
coupures n'auront pas d'impact sur la livraison des services à la population. » de
déclarer François Lapointe. « L'expérience de l'Assurance-emploi de cet hiver laisse
présager beaucoup de problèmes. » d'ajouter le député.
Rien ne laisse voir que les projets-pilotes en Assurance-emploi ont été reconduits, ce
qui place les travailleurs saisonniers dans une situation difficile. Ils sont nombreux dans
la circonscription.
La décision de modifier le processus pour l'approbation environnementale des grands
projets industriels est annoncée par le ministre des Finances, alors que le comité des
Ressources naturelles est à réviser les règles en question. « C'est une façon cavalière de
montrer aux députés que la démocratie et le parlementarisme doivent céder devant les
marchés. » de commenter le député Lapointe. Sans compter que bon nombre des
procédures en question sont sous la juridiction des gouvernements provinciaux. Encore
une fois, les Conservateurs pratiquent le fédéralisme unilatéral.
Par ailleurs, le député Lapointe salue le geste de M. Flaherty qui se rend aux arguments
du NPD, et accepte d'inscrire automatiquement les personnes qui ont droit au
Supplément de revenu garanti. C'est la fin d'une longue injustice.
Bien que le gouvernement ait décidé de rendre permanent le transfert de la taxe
d'accise sur l'essence aux provinces, puis ensuite aux municipalités, M. Lapointe se
demande pourquoi il ne fut pas ajouté un sous aux cinq actuels. Cette augmentation
aurait permis aux municipalités de souffler.
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Informations : Gaétan Nadeau- 418-234-5823
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