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Buy my face !

Bymyface

Yannick Patelli - Chroniqueur

Curzi veut renforcer la langue française jusqu'à interdire aux étudiants québécois francophones de faire leurs études en anglais. Bravo Mme Saint-Pierre pour votre réponse: «On pense que, rendu à cet âge-là, un étudiant a la maturité pour choisir ce qu'il veut pour lui !»

Quand les souverainistes comprendront-ils que les Québécois en ont un peu marre de se faire materner? On peut sauver la langue française sans brimer la liberté de choix des étudiants! On peut toujours dire oui à un pays, mais seulement si ses citoyens sont libres! Par ailleurs pourquoi perdre son temps à discuter en quelle langue les étudiants feront leurs études puisqu'il semble qu'ils ne vont plus sur les bancs des écoles? Depuis quelques semaines ils préfèrent la rue.

S'il semble juste à plusieurs qu'ils payent leur quote-part et acceptent les augmentations raisonnables proposées par le gouvernement Charest, on peut aussi s'offusquer des régimes de retraite des cadres des universités gagnant plus de 140 000 $ par an qui, selon l'enquête diffusée par le FM 93 le 28 mars dernier, se font payer leur pension à 100% par l'employeur pour la portion dépassant le plafond de 140 000 $ (qui jusque là est assumé à 50/50 par l'employeur et les employés). N'était-ce pas le gouvernement libéral qui devait mettre fin aux extravagances de l'État ?

Il commence à être clair que la société québécoise est malade non pas parce qu'on étudie en anglais ou en français, mais parce que la moitié de la population sans filet de sécurité à la retraite paye des impôts pour les grosses pensions d'une autre portion de la société qui, en plus, a l'emploi garanti. Le malaise n'ira pas en diminuant. Puisque que le cynisme est à la mode, sachez que des étudiants anglais ont créé un nouveau concept pour payer leurs études. Ils louent leurs visages pour faire de la publicité. Et, ça marche! Depuis octobre, ils ont déjà gagné 35000 euros.

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Bouche à oreille et Success story* 

(source Le Figaro.fr le 29 mars 2012)

Ross Harper et Ed Moyes, 22 ans, ont eu l'ingénieuse idée d'inventer l'an dernier une nouvelle formule «Buy my face» pour les agences de publicité afin de payer leurs dettes et gagner de l'argent. Ils peignent sur leurs visages les couleurs de publicité de leur client. Les deux amis ont eu l'idée de créer ce concept alors qu'ils réfléchissaient à comment gagner de l'argent. Les deux jeunes avaient chacun dû emprunter 25 000 euros pour financer leurs études, peut-on lire sur le site du quotidien français. Depuis le 1er octobre, ils sont parvenus à «vendre» leur visage tous les jours, à des petites entreprises comme à des grandes, tel Ernst & Young. Grâce au bouche à oreille leur site reçoit environ 7000 visites par jour, leur permettant de pouvoir augmenter leurs tarifs. Les deux amis réussissent à louer leur visage jusqu'à 400 livres* par jour à certains annonceurs pour lesquels ils réalisent des acrobaties susceptibles de faire parler d'eux, saut en parachute ou plongeon dans des rivières glacées. «Notre but, c'est d'avoir de bonnes photos et des vidéos amusantes sur notre site, qui puissent être vues chaque jour par des milliers de personnes», souligne l'un d'eux à la journaliste Alexia Fayard. Ils espèrent que leur succès sera un baume pour les autres étudiants qui font face à un triplement des frais d'inscription. «Ceux qui commencent leurs études auront trois fois plus de dettes que nous à la fin de leur cursus et on espère que notre histoire les inspirera» ont-ils raconté au célèbre quotidien.

* 1 livre = 1,60 $ canadien

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