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CENTENAIRE DE LA CHAPELLE DU LAC TROIS-SAUMONS

 

Paul
Sylviane Lord ? L?OIE BLANCHE

Construite au printemps 1912, la chapelle St-Jean-Baptiste du lac Trois-Saumons fête son centenaire cette année. Pour souligner cet événement, le curé Paul Bélanger a rédigé un ouvrage dans lequel il relate toute l?histoire de cette coquette desserte.

Le lancement du livre intitulé «Cent ans au c?ur du lac» aura lieu le 15 juillet prochain sur les lieux mêmes, à la chapelle St-Jean-Baptiste au lac Trois-Saumons à Saint-Aubert. Le recueil retrace l?histoire de la desserte centenaire, mais aussi celle des deux autres chapelles, aujourd?hui démolies, soit la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes bâtie sur le rive nord et la chapelle Sainte-Anne-du-Lac construite sur la rive est. Afin de retrouver les origines de ce patrimoine religieux, M.Bélanger a fouillé les archives de la chapelle Saint-Jean-Baptiste et celles du Diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Malheureusement, il n?a pu consulter les archives du Diocèse de Québec en raison du déménagement des documents. C?est pourquoi la période allant de 1912 à 1940 est beaucoup moins étoffée. Son recueil traite également de la vie des riverains et des gens de la région qui ont fréquenté les lieux. M.Bélanger souhaite ainsi offrir un cadeau à cette communauté «qui lui a tant donné».

Une chapelle qui a survécu au défi du temps

Le projet d'ériger une église au lac Trois-Saumons a été tenté pour la première fois en 1908, mais n?a pu se concrétiser en raison de l?opposition des citoyens de l?Islet qui croyaient qu?une telle construction aurait mise à mal l?église de leur paroisse. C?est au printemps 1912 que la chapelle St-Jean-Baptiste est bâtie sur une petite colline en bordure de la rive sud du lac. Elle fut nommée ainsi en mémoire de la première messe célébrée au lac le 24 juin 1910 sur le perron du chalet voisin, baptisé du même nom. Au fil des ans, elle fut menacée de démolition à deux reprises. En raison de sa petitesse, on voulu en ériger une plus importante. À chaque fois, le projet fut retardé, et la chapelle resta bien établie. On construisit la chapelle Notre-Dames-de-Lourdes du côté nord en 1958 et la chapelle Sainte-Anne-du-Lac du côté est en 1962. Puisque la pratique religieuse a grandement diminué au cours des dernières décennies, ces deux bâtiments religieux furent détruits, et la chapelle des origines demeura, avec quelques modifications faites au fil des ans afin d?agrandir un tant soit peu les lieux.

Contrairement à plusieurs églises, la chapelle St-Jean-Baptiste est en bonne santé financière. Le curé Bélanger est toujours surpris par la souscription annuelle. Mais il n?en demeure pas moins qu?il se demande jusqu?à quand cela durera, parfaitement conscient d?être peut-être le dernier prêtre à la desservir, puisqu?il a très peu de relève.

Desservant depuis 20 ans

Pour le curé Bélanger, ce lieu a toute une signification, puisqu?il a vécu les étés de son enfance sur les rivages du lac Trois-Saumons. Né au sein d?une famille de 13 enfants, il se rappelle «ces dimanches fabuleux où on montaient les côtes du lac en carriole ou en voiture avec les tartes, les rôties et la crème glacée maison». Déjà, à partir de 3 mois, il effectuait son premier voyage. Pensionnaire au Collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière, il passa la saison estivale dans cet environnement bucolique. «Jamais je n?aurais pensé être desservant ici. C?est un concours de circonstances et une grâce du ciel», a expliqué M.Bélanger.

Au-delà de la magnifique architecture du bâtiment, c?est surtout les participants qui plaisent au curé Bélanger. La petitesse des lieux donne une ambiance chaleureuse et intime aux célébrations, d?autant plus que le prêtre affectionne tout particulièrement le chant et ne se gêne pas pour encourager les pratiquants à l?accompagner. Mais il reconnaît que cette communauté s?éteint de plus en plus. «J?ose espérer qu?elle renaîtra, mais sous quelle forme?»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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