Aller au contenu

Compte rendu du Déjeuner des patriotes 2011.



Dans le cadre de la journée nationale des Patriotes, la conférencière Emilie Tetu, professeur d'histoire, nous a raconté l'histoire tragique de Louis Riel (1844-1885), chef de la rébellion des métis de l'ouest,  père fondateur du Manitoba et patriote. Il fut pendu sous le gouvernement de sir John MacDonald, qui avait dit auparavant: « Quand bien même tous les chiens du Québec aboieraient, Riel sera pendu ». Le Québec dans une rare quasi unanimité défendit Riel jusqu'à la fin.

Le gouvernement provisoire de la Rivière Rouge de Louis Riel avait décidé de joindre la confédération canadienne en 1870 avec la garantie inscrite dans la première loi du Manitoba, de droits égaux entre écoles protestantes anglaises et écoles catholiques françaises.

Vingt ans plus tard en 1890, le Manitoba vota la loi sur les écoles du Manitoba abolissant le français comme langue officielle.

Bientôt, en 1892, les territoires du Nord-Ouest allait à leur tour, abolir le français comme langue officielle.

Ces évènements menèrent à la montée du nationalisme canadien-français et permirent l'élection d'un gouvernement nationaliste mené par Honoré Mercier, qui fut premier ministre, de 1887à 1891 et dont un grand-père avait été un patriote en 1837-38. C'est lui qui a dit : «  Hommes, femmes et enfants, à vous de choisir, vous pouvez rester esclaves dans l'état de colonie ou devenir indépendants et libres au milieu des autres peuples qui de leurs voix toutes puissantes vous convient au banquet des nations » ou encore «  Je vous offre de devenir un grand peuple respecté et reconnu parmi les nations libres ».

Une trentaine de convives écoutèrent religieusement la conférencière pour ensuite, dans la partie causerie, y aller de leurs commentaires. L'un deux rappela que les canadiens français à partir de la pendaison de Louis Riel ne votèrent plus jamais de façon majoritaire pour les conservateurs jusqu'à ce que Diefenbaker promit de réhabiliter Riel s'il prenait le pouvoir, ce qu'il ne fit pas une fois élu. Il semblerait que ce ne seront pas les conservateurs qui offriront « honneur et enthousiasme » au Québécois.

Ce fut un Déjeuner-causerie des plus intéressants. Outre notre conférencière, nous tenons à remercier Jean-François Vallée, professeur de français et littérature au Cégep de La Pocatière, pour sa participation agissante.

Nous vous convions à un autre Déjeuner des Patriotes en l'an 2012. Nous vous en dévoilerons le programme un peu plus tard.

Merci à vous tous qui avez à cœur de faire de la Fête des patriotes, une grande Fête nationale. Et, personnellement, en espérant que chaque jour de cette longue fin de semaine devienne des plus intéressantes partout au Québec. Il y a déjà une soixantaine d'évènements qui se sont tenus un peu partout au Québec en cette fin de semaine. L'an prochain, je souhaite, qu'en quelque part dans notre région de la Côte-du-Sud, nous puissions organiser un évènement festif basé sur des chants, complaintes, poésie et expression artistique de résistance. C'est un appel à tous.

Merci aussi à la SNQCA pour sa contribution.

Alain Raby, 29 mai 2011

4 Place de l'Église

Saint-Jean-Port-Joli

418-598-9318
Commentaires