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D'or et de poussière, d'élégance et de barbarie

Céline Chabot

Collaboration L'Oie Blanche

 

Plutôt fascinante, cette façon qu'a M. Bouchard de dépeindre d'une plume toujours élégante des scènes d'une grande barbarie.

Évidemment ses récits ne sont pas que violence, mais puisque l'on parle de conquêtes et que l'auteur prend bien soin de se coller à la réalité historique, difficile de passer à côté. Par ailleurs on demeure très près des précédents écrits de M. Bouchard, notamment dans les séries Pirates et À bord de l'Ouragan. Il s'agit donc d'un exercice toujours aussi instructif - et ludique - si l'on veut parfaire sa culture en ce qui concerne expéditions et découvertes ayant à la fois bouleversé et façonné le Nouveau Monde.

Dans ce cas-ci on nous entraîne dans le Mexique du XVIe siècle, plus précisément à la conquête d'un royaume fabuleux nommé Cibola. Le frère Marcos de Niza a beau prétendre qu'une part de l'objectif des Espagnols est de convertir chemin faisant les peuples païens, Matias n'est pas dupe: «Je sais ce qui attise, obsède et magnétise les hommes blancs. Je connais leur Dieu unique, le vrai Dieu des chrétiens. Ces derniers l'invoquent dans chacun de leurs rêves, dans chacune de leurs prières, en poussant leurs moindres soupirs: L'or!»

D'OR ET DE POUSSIÈRE, Camille Bouchard, Éditions Hurtubise, 265 pages
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