Le bilinguisme canadien, une réalité à souhaiter !
Au-delà de toute ambition politique des uns ou des autres il est évident que, vivant en Amérique du Nord, chaque Canadien qu?il soit anglophone ou francophone devrait dans un monde idéal apprivoiser naturellement l?autre langue. Certes le Canada a du retard dans son acceptation d?un pays bilingue, mais il n?est pas pour autant normal que nombre de Québécois vivent encore dans le rejet de l?anglais et de tout ce qui a une connotation anglophone.
Mon propre fils, bien que d?origines multiples: italo-franco-québécoise est en très bonne voie de devenir bilingue grâce, entre autres, aux efforts de professeurs privés. Il aurait toutefois tant aimé vivre l?anglais intensif à l?école dès son plus jeune âge. On ne peut pas laisser les nouvelles générations dans notre contexte mondial actuel se soustraire de quelque langue que ce soit et encore moins de l?anglais. En ce sens il faut plébisciter le projet du gouvernement Charest de maximiser les ressources de l?apprentissage de l?anglais dès le plus jeune âge.
Ayant vécu personnellement tout récemment dans ma famille un échange scolaire avec un jeune de Calgary, je suis encore plus optimiste aujourd?hui sur les échanges que pourront développer les jeunes Canadiens dans le futur au regard de ces jeunes Albertains qui ont pour passion la langue française !
La mixité du privé et du public en santé, une réalité à venir !
La semaine passée, l?Institut économique de Montréal publiait un communiqué où M. Roeder, économiste de la santé disait: «Contrairement à une crainte répandue au Canada, les hôpitaux privés ne tournent pas les coins ronds en matière de qualité des services afin de réduire leurs coûts. Les études montrent plutôt que le succès de ces établissements repose sur leur réputation: c?est une meilleure qualité de soins qui leur permet d?attirer des patients et de réaliser des profits et l?attente aux urgences est un phénomène inexistant en Allemagne». Il y est dit aussi que l?organisme chargé de surveiller la qualité des soins en Allemagne a relevé 9% plus de problèmes dans les hôpitaux publics que dans les hôpitaux privés à but lucratif. On y dit aussi que le Canada et l?Allemagne partagent les mêmes valeurs d?universalité des soins et consacrent tous deux environ 12% de leur PIB à la santé. Par contre, sur le plan des soins, les Allemands sont beaucoup mieux servis selon M. Roeder. Pour ma part je ne peux témoigner du succès allemand mais je sais de source sûre, pour avoir eu des cas dans ma famille et parmi mes amis ayant dû utiliser les services privés en France (pour des hospitalisations majeures) que ceux-ci sont au moins égaux et souvent supérieurs aux services publics pour le même coût d?utilisation. Puisque chaque Français se paye une mutuelle hospitalisation comme chaque Québécois se paye une assurance médicament. En France l?accès aux spécialistes et aux chirurgiens est en général plus rapide qu?ici grâce entre autres à un bon dosage entre le service public et le service privé dans le domaine de la santé. Comme dans la vie tout est une question de temps, un jour viendra où la population exigera de ses décideurs la même qualité de service que ce que peuvent faire des pays occidentaux de niveau de vie semblable.
Le 100% parfait n?existe pas
Même s?il existe quelques cas à dénoncer en France, comme ce que le reportage de la chaîne de télévision France 2 mettait en avant le 22 février dernier, où était exposé le cas de médecins qui offraient des services lents dans le public et des services rapides dans le privé (6 mois contre 3 semaines), les cas heureux sont à ma connaissance plus fréquents que les cas malheureux outre-atlantique. La majorité des citoyens français se payant une mutuelle hospitalisation, ils ne s?endettent pas en allant se faire soigner au privé. Dans le cas où un pontage à 400 euros dans le public pourrait coûter jusqu?à 1600 euros dans le privé en raison des services offerts ou de la rapidité d?exécution, le frais réel du citoyen reste modique. Si on assure nos maisons, nos autos et mêmes nos chiens, serait-il anormal d?en venir à s?assurer nous-mêmes et assurer nos enfants ?
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