Sylvain Fournier - L'OIE BLANCHE
La trop belle température au début d?octobre additionnée à l?arrivée plus tardive des oies sur les battures a fait mal au 40e Festival de l?oie blanche de Montmagny qui a annoncé, la semaine dernière en assemblée générale, un manque à gagner de 28 000$ pour son dernier exercice financier. Les organisateurs étudient présentement la possibilité de repousser la fête plus tard en octobre.
«Il faut voir avec la Société d?agriculture si le pavillon Nicole pourrait être disponible plus tard», a indiqué M. Pierre Cloutier qui a été élu «nouveau» président mardi soir dernier. Pour le courageux M. Cloutier qui subit présentement des traitements contre le cancer, il s?agit d?un quatrième mandat à la présidence du festival. Habitué lors de ces trois derniers mandats à relever le festival d?une situation financière difficile, M. Cloutier se dit positif cette fois car son comité organisateur a quand même 13 000$ de coussin financier pour lancer la 41e présentation. M. Cloutier a indiqué qu?on devrait connaître la date du prochain festival d?ici un mois.
Mauvaise réponse!
En entrevue au lendemain de l?assemblée générale, le président sortant M. Michel Jacques n?a pas caché sa déception d?avoir obtenu un résultat financier négatif. M. Jacques avait cependant plusieurs raisons pour expliquer ce déficit qui ne remet toutefois pas en cause le retour du festival l?an prochain. Mais le coup de barre qui a été donné depuis deux ans doit se poursuivre, dit-il.
Michel Jacques dit mal comprendre la réponse de la population magnymontoise aux spectacles présentés durant le festival. «J?ai fait des sondages sur Facebook auprès de la population et les gens ont dit qu?ils voulaient des groupes de la région et de la musique des années 80. C?est ce qu?on a fait, mais la population n?est pas venue», a dit M. Jacques en admettant que les Magnymontois ont tout de même un plus grand choix de spectacles qu?auparavant avec la programmation régulière des Arts de la scène.
Importantes dépenses
M. Jacques défend ce résultat négatif en indiquant également que le Festival avait dû réaliser d?importants investissements en 2011. «Il a fallu mettre 18 000$ sur notre frigidaire car il ne répondait plus aux normes du MAPAQ. On a aussi mis 10 000$ pour des nouvelles mascottes. Ça nous aurait coûté plus de 4 000$ pour les faire réparer et ils n?auraient duré que quelques années tandis que là, on les a pour au moins 10 ans et il y a possibilité d?avoir des commanditaires pour nos mascottes», a expliqué M. Jacques.
«Quand le festival débute, on lance un trente sous dans les airs? Je gère le festival, mais je ne gère pas la nature», a commenté Michel Jacques en faisant référence à la très belle température qui sévissait lors du week-end de l?Action de Grâces et à l?absence gênante d?oies sur les battures de Montmagny.
Pour s?assurer de la présence des oies, est-ce que le Festival optera pour la tenue d?un événement plus tardif avec le risque de subir une température moins clémente pour la tenue de ses activités extérieures, ou continuera à miser sur la plus grande disponibilité des visiteurs qui profitent du long congé de l?Action de Grâces?
Michel Jacques ne cache pas qu?il faudra continuer à peaufiner la programmation et peut-être même songer à abandonner les spectacles en soirée qui coûtent cher au Festival. Il donne aussi l?exemple du combat des chefs qui a permis d?initier un nouveau créneau intéressant à développer pour le festival.