Aller au contenu

Entraide au masculin lance une nouvelle campagne - «La situation ne peut plus durer ! Il faut que je consulte !»

Pierre Bernier, coordonnateur et Rémi Bourgault, intervenant, nous montrent les affiches qui serviront pendant cette campagne de sensibilisation qui s'étendra de Bellechasse-Est à Kamouraska-Ouest.

Diane Gendron-L'Oie blanche

Pour inciter les hommes à demander de l'aide avant de commettre l'irréparable, Entraide au masculin Côte-Sud a décidé de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation pour les hommes de la région.

«Les gars arrivent souvent à reculons ou en crise, ils ne consultent pas assez lorsqu'ils vivent des difficultés dans leur vie conjugale et familiale » lance Pierre Bernier, coordonnateur de l'organisme, en conférence de presse le 10 octobre. Le but est d'encourager et de valoriser la demande d'aide des hommes avant qu'ils soient au bout du rouleau ou acculer au pied du mur, de poursuivre M. Bernier.

Entraide au masculin Côte-Sud, c'est aussi une porte ouverte. «Quelqu'un se présente ici, on va regarder sa situation et ce qui se passe dans son couple afin de répondre au mieux à la demande d'aide» mentionne Rémi Bourgault, intervenant.

Après une première campagne régionale menée il y a dix ans et qui avait porté fruits, Entraide au masculin a senti le besoin de relancer le message, cette fois-ci localement. Le slogan «La situation ne pleut plus durer !...Il faut que je consulte !» veut marteler le message au moyen d'affiches posées dans les salles d'attente et de capsules radio montrant la gradation de l'intensité des gestes de violence conjugale.

Cette campagne est financée par la Table de concertation en violence conjugale de Montmagny-L'Islet.

La violence change

«La violence change, aujourd'hui elle est davantage psychologique» note l'agent Réal Ouellet de la Sûreté du Québec MRC de L'Islet. Ce dernier pense que les gens sont plus désespérés qu'autrefois d'où la hausse des tentatives de suicide. Le policier croit qu'il y a plus de cas de violence de nos jours. «Au criminel, on punit le geste, mais il reste la réalité des vies brisées», dit-il.

Malgré tout, la clientèle d'Entraide au masculin reste stable. Le nombre de participants recueillis et rencontrés est passé de 70 en 2011-2012 à 73 en 2012-2013. La majorité était inscrite en démarche pour violence conjugale.

De l'hébergement ?

L'organisme rêve de faire de son siège social, situé dans l'ancien presbytère de Saint-Eugène, un centre d'aide pour les hommes en difficulté, incluant un service d'hébergement encore inexistant pour la  clientèle. À ce sujet, Entraide au masculin a reçu le feu vert pour partir à la recherche du financement requis pour deux lits, révèle le coordonnateur.

Actuellement, la maison abrite un service d'hébergement pour une clientèle référée par le Centre de réadaptation en dépendance de Chaudière-Appalaches.

Commentaires