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ESSOUFFLEMENT DES MANIFS?...

 

Blogue Ste?phane
Stéphane Maestro - CHRONIQUEUR

Hier on pouvait entendre des commentaires de gens des médias soulignant un certain essoufflement lors des marches nocturnes au centre-ville de Montréal. Et d?extrapoler sur l?épuisement de la cause étudiante.

D?abord je ferai remarquer que ce n?est plus l?affaire que des seuls étudiants. Les manifestations aux casseroles sont avant tout l?expression de l?écoeurement généralisé de la population envers le gouvernement Charest. Ça c?est très clair. Si personne n?a encore compris le message, c?est qu?il y a un sacré problème. Que les manifestations, en fin de compte, attirent moins de monde c?est un peu normal. On a demandé beaucoup à la population. Puis il y a eu l?élément de la météo qui n?a pas aidé.

Ensuite nous avons mobilisé des rassemblements importants en après-midi. C?est entendu qu?on ne pouvait à nouveau réunir tout ce beau monde en fin de soirée. Mais je suis d?avis qu?il va falloir changer de stratégie, car les marches nocturnes ont sombré dans une certaine routine. C?est encore l?expression d?un ras-le-bol, mais au niveau médiatique c?est devenu un peu redondant. La sensation du déjà vu, soir après soir.

NOUVELLE STRATÉGIE

Il va falloir, et je crois que c?est à ça que planche les organisateurs, trouver de nouveaux moyens d?attirer l?attention et de frapper de plus grands coups. J?ai bien hâte de voir ce que l?on a concocté pour le Grand Prix et les autres festivals. Et je fais confiance aux associations étudiantes pour faire preuve d?imagination. De changer de modus operandi est tout à fait normal lors d?un combat. Quand vous voyez que ça stagne quelque part, vous changez vos plans. Ce qui est très positif, c?est que l?image internationale du gouvernement Charest en a pris un coup. Les observateurs sont unanimes à dire qu?on se trouve devant un pouvoir affairiste (lire corrompu) et très autoritaire, privant même du droit de manifester. Ils abordent ça comme on le ferait pour une dictature.

AU RENDEZ-VOUS DE LA SAINT-JEAN

Au calendrier de ce mois, il y aura bien sûr la Fête nationale des Québécois, le 24 juin. Il faut que ce soit l?occasion de démontrer que loin d?être essoufflée, la solidarité est plus manifeste que jamais. Imaginez, on a franchi, il y a quelques jours, le cap des 300 000 manifestants. Pour la Saint-Jean, pourquoi pas un demi million de gens? Qui viendraient à Montréal en provenance des quatre coins du Québec. En tout cas, j?appelle de tout c?ur les Québécois à organiser un rassemblement monstre. Ce serait une sorte d?apothéose. Après quoi je ne vois que des actions spontanées de contestation, mais marquantes, et enfin l?élection générale qui balaiera à jamais Jean Charest et son gouvernement si loin des préoccupations de la population.

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