Sylvain Fournier - L'OIE BLANCHE
La Conférence régionale des élu(e)s (CRÉ) de la Chaudière-Appalaches et l'organisme Ruralys ont dévoilé mercredi à Beaumont les résultats de la première étude sur les paysages de la Chaudière-Appalaches. Cette étude menée au cours des deux dernières années visait à caractériser et à évaluer, à l'échelle régionale, les paysages de la Chaudière-Appalaches afin de mieux comprendre leur structure, leurs composantes et caractéristiques, ainsi que leur potentiel de mise en valeur pour contribuer à la vitalité des milieux. Il s'agit d'un investissement de 244 271$.
Plusieurs partenaires ont participé à ce financement, dont la CRÉ de la Chaudière-Appalaches (70 675$), Ruralys (20 725$), le ministère de la Culture et des Communications (5 000$), le ministère des Transports (3 000$), le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (3 000$), et autres partenaires (9 300$), Tourisme Chaudière-Appalaches (3 000$) et la Ville de Lévis (1 000$). Les MRC et le département de géographie de l'Université Laval offraient une contribution en services équivalant à un montant de 118 271$.
«Cette collaboration fructueuse entre Ruralys, les partenaires de la région et les intervenants du milieu, permet aujourd'hui une meilleure connaissance des paysages et représente un premier exercice de concertation régionale en vue d'une gestion intégrée des paysages de la Chaudière-Appalaches», a indiqué le président de la CRÉ M. Maurice Sénécal en indiquant qu'iul y aura déjà une suite à cette étude avec la présentation le 29 novembre prochain d'une journée régionale sur les paysages. L'endroit où se tiendra ce premier colloque sera confirmé bientôt.
L'étude affirme que le relief de la région de la Chaudière-Appalaches constitue à lui seul un élément exceptionnel de paysage. Or, la région présente des caractéristiques physiques découlant de cinq ensembles paysagers, notamment le littoral et son archipel, les basses terres de la Chaudière-Appalaches, le piémont appalachien, la vallée de la Chaudière et les Appalaches.
L'évaluation de la qualité paysagère s'est donc déroulée en parcourant pas moins de 15 000 km de routes. Sélectionnées en collaboration avec les aménagistes des dix territoires de la région, les cinq échantillons représentent cinq différents types de paysages de la Chaudière-Appalaches, soit la route touristique des Navigateurs (axe de peuplement historique, route touristique), la vallée de la Chaudière (axe de peuplement, paysage de vallée), le Massif-du-Sud (paysage montagneux sur le plateau appalachien, zone convoitée), le chemin Craig (route historique, paysage de piémont et de plateau) et le haut pays des Appalaches (cinq sous-secteurs s'étendant de Saint-Pamphile à Beaulac-Garthby).
Parmi les recommandations régionales qui ont émané de ce projet, il est suggéré de maintenir les efforts de concertation sur les paysages regroupant différents partenaires de la région afin de poursuivre les activités débutées dans le cadre de ce projet, établir un diagnostic paysager à l'échelle de chaque MRC en concertation avec les intervenants locaux et élaborer un plan d'action régional afin de mettre en uvre des actions de protection, de mise en valeur, de diffusion et de sensibilisation sur les paysages.
Des fiches synthèses pour la région de la Chaudière-Appalaches et par territoire de MRC\ville de Lévis peuvent être consultées dès maintenant sur les sites Internet de Ruralys (www.ruralys.org) et de la CRÉ (www.chaudiere-appalaches.qc.ca).
Ruralys est une entreprise d'économie sociale sans but lucratif qui met à la disposition des communautés rurales du Québec, un guichet de connaissances et de compétences sur le patrimoine rural via des services-conseils, le développement d'outils d'intervention, des activités de sensibilisation, de la recherche et de l'innovation principalement en paysage, en archéologie, en patrimoine bâti et en patrimoine fruitier. Une étude similaire sur les paysages du Bas-Saint-Laurent, dont la MRC de Kamouraska, avait déjà été réalisée en 2008.