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Exposition « Fragments de notre passé » à la Maison Taché

Une reconstitution fidèle d'un costume d'époque est aussi exposée à la Maison Taché. Les censitaires du 18e siècle possédaient peu de vêtements. Confectionnés à partir de laine, de chanvre et de lin, les couleurs dominantes étaient près de celles de la nature (blanc, écru, gris et brun).

Le Lieu historique national (LHN) de la Maison sir Étienne-Paschal-Taché ouvrira ses portes du 6 juin au 16 octobre. Les visiteurs pourront ainsi y faire de surprenantes découvertes en explorant l’exposition « Fragments de notre passé », présentée pour une deuxième année consécutive.

Véritables témoins de la richesse du patrimoine archéologique magnymontois, les pièces exposées retracent le mode de vie de ceux et celles qui ont foulé le territoire de la Seigneurie de la Rivière-du-Sud il y a près de 5 000 ans jusqu’au milieu du 18e siècle.

Ces précieux artefacts témoignent de la vie des Autochtones et des premiers Européens. Les visiteurs seront sans doute étonnés par la somme d’informations que peuvent révéler ces fragments de notre passé!

C’est le cas de quatre jetons trouvés à l’Isle-aux-Oies provenant d’un jeu amérindien méconnu appelé « le jeu de waltes ».

Ce divertissement était souvent pratiqué lors des mariages ou des longues soirées d’hiver. Les jetons, d’un côté arrondi et de l’autre plat, étaient déposés sur un bol avec la face marquée vers le bas.

À tour de rôle, les joueurs soulevaient le contenant puis le déposaient avec force pour que les jetons se retournent. Selon le résultat obtenu, les joueurs marquaient des points qu’ils identifiaient à l’aide de bâtons. Le gagnant était celui qui réussissait à obtenir tous les bâtons.

Ces jetons étaient habituellement fabriqués en calcaire, en os ou en argile crue. Ceux trouvés à l’Isle-aux-Oies ont pour leur part été découpés dans une terrine en terre cuite commune vernissée que l’on associe à la présence basque en Amérique.

L’histoire ne dit pas si ce sont les Autochtones qui ont récupéré une terrine laissée sur place pour en faire des pièces de « waltes » ou si elles ont été façonnées et offertes par les Basques comme monnaie d’échange…

Quoi qu’il en soit, ces jetons témoignent des échanges entre les différentes communautés qui foulaient le territoire de la région à cette époque.

Ces artéfacts et plus d’une centaine d’autres tirés des riches collections archéologiques de la Ville de Montmagny, de l’Université Laval et de la Ville de Québec mettent ainsi en lumière différentes facettes de la vie des premiers habitants de la Seigneurie de la Rivière-du-Sud.

Mentionnons au passage que l’exposition est rendue possible grâce à la collaboration de plusieurs spécialistes et scientifiques dirigés par l’ethnoarchéologue Richard Lavoie et à la participation du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

Pour en savoir plus sur l’exposition « Fragments de notre passé » ainsi que sur le LHN de la Maison sir Étienne-Paschal-Taché, il suffit de visiter le maisontache.com ou de suivre la page Facebook de l’établissement.

Source : Sylviane Lord | Communications Montmagny

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