Céline Chabot - L'Oie blanche
Il y a eu Aretha Franklin, Tina Turner, Diana Ross et maintenant il y a Nadja, qu?on dirait tout droit sortie de la même lignée. Léger détail, Nadja Gagnon ne vient pas du Sud mais bien du Saguenay et n?a de noir que sa robe à paillettes.
Elle a pratiquement tout d?une diva de la Soul: voix, style, charisme? mais ne renie pas pour autant ses origines et mélange allégrement Rythm?n Blues, chanson française et succès québécois sans que ça détonne le moins du monde. Le lien entre Bécaud, Ray Charles et Michèle Richard? Les années 60, tout simplement. Comme Cossette l?a fait avec les 70?s, Nadja fait revivre les grands succès de la décennie précédente et ça marche! Vous auriez vu l?ambiance qu?il y avait dans la salle vendredi dernier, ça ne ment pas.
Si elle est encore jeune, la chanteuse a derrière elle des années de pianos-bars et de contrats à l?étranger - notamment en Asie. À son retour au pays, une invitation spontanée à monter sur scène dans un bar où elle est allée rejoindre des amis fait en sorte qu?elle interprète Georgia on my mind devant un Mario Pelchat qui en reste baba. Il la prend sous son aile, donnant ainsi un sérieux coup de pouce à sa carrière.
Sa voix superbe, d?une rare puissance, vient vous chercher dans les graves avant d?atteindre des cimes vertigineuses et le temps de dire Ouf!, elle vous a mis dans sa poche. Entourée de quatre musiciens dont son conjoint Taurey Butler, pianiste jazz qui assure la direction musicale, elle enchaîne les Rescue me, Respect, Hit the Road Jack, Land of 1000 dances, Me and Bobby McGee et combien d?autres tubes encore qui vous envoient des fourmis plein les jambes et les mains.
L?accueil a été tel que Nadja s?est montrée très émue lorsqu?elle a lancé: «Du fond du c?ur, merci d?être là!» avant de se déchaîner sur Hound Dog en ultime rappel. Si c?était son premier passage à Montmagny, je parie que ce ne sera pas le dernier.
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