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FRANCINE BERGERON DÉMYSTIFIE LA MALTRAITANCE

Francine-bergeron
Sylviane Lord-L?OIE BLANCHE

Un peu plus de 300 personnes ont assisté à l?une des deux conférences de Francine Bergeron, visant à démystifier la maltraitance, le 25 octobre dernier au Centre Rousseau. Plusieurs organismes régionaux ont participé à cet événement gratuit, organisé par les comités des résidents des centres d?hébergements de Saint-Perpétue, Saint-Eugène et Saint-Jean-Port-Joli.

«Le meilleur moyen pour freiner la maltraitance, c?est d?être capable de le reconnaître», a affirmé Christine Pelletier, éducatrice spécialisée au Centre d?hébergement de Saint-Jean-Port-Joli et maître d??uvre de cette journée thématique. Une dizaine d?intervenants, liés de près ou de loin aux personnes âgées et aux adultes vulnérables, étaient sur place, dont le CSSS Montmagny-L?Islet, la Sureté du Québec, et la Fondation des services de santé de la MRC de L?Islet. Lors de la conférence, Francine Bergeron, consultante pour le regroupement provincial des comités des usagers, a éveillé les auditeurs à cette problématique.

La maltraitance?

«La maltraitance, c?est toute action, ou absence d?action, qui cause du tort à une personne en situation de vulnérabilité, que ce soit intentionnel ou non», a clarifié Mme Bergeron. «Et personne n?est à l?abri! Il est possible de devenir vulnérable, du jour au lendemain, en raison d?un accident ou d?une maladie par exemple.» À l?inverse, tout le monde peut commettre un geste de maltraitance, d?où l?importance de la reconnaître afin d?éviter soi-même de commettre de telles actions.

Il y a plusieurs types de maltraitance. Elle peut être physique, psychologique, ou encore sexuelle. Elle peut être associée à la non-satisfaction des besoins de base, au non-respect des rythmes de vie et des droits de la personne, à la négligence, à la violence thérapeutique, matérielle et systémique, ainsi qu?à l?exploitation financière.

Différents facteurs sociaux peuvent expliquer en partie la maltraitance (l?individualisme, les modifications des structures familiales et sociales, l?accroissement de l?espérance de vie, l?épuisement des ressources, l?ignorance). L?âgisme, cette forme de discrimination basée sur l?âge, fait également partie de ces causes explicatives.

Comment réagir?

«Il faut à prime abord respecter la personne. On ne peut pas l?aider à son encontre», a souligné Francine Bergeron. «Il faut l?écouter et surtout la déculpabiliser. Ensuite, l?informer de ses droits et proposer son soutien. Mais le plus important, c?est de ne pas fermer les yeux.» Les ressources sont multiples; le CLSC, le Centre d?accompagnement aux plaintes, les comités des usagés et des résidents, et la Sureté du Québec sont des exemples. «Il n?est jamais trop tôt pour venir nous demander de l?aide», a spécifié Benoit Gallagher, agent patrouilleur au poste de la SQ de Saint-Jean-Port-Joli. «Si c?est pas de notre ressort, on va aiguiller les gens vers les bonnes ressources.» La ligne Aide Abus Ainés (1-888-489-ABUS) existe également.

«Je crois que la maltraitance est de plus en plus démystifiée en raison d?une évolution sociale. Vous savez, la maltraitance peut prendre des formes beaucoup plus insidieuses. Mais ces gestes, parfois difficiles à détecter, ne sont plus acceptés dans nos sociétés», a exprimé Francine Bergeron.

Photo:«Il ne faut surtout pas fermer les yeux», a souligné Francine Bergeron lors de sa conférence.

 

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