François Lapointe demande des comptes à Bernard Généreux
Chaque jour, les électeurs prennent connaissance d'informations troublantes concernant l'usage, par le Parti conservateur, de compagnies de télémarketing. Des électeurs se plaignent, dans plusieurs circonscriptions du Canada, d'avoir été l'objet de tromperies téléphoniques destinées à les empêcher de se rendre au bon lieu de votation. D'autres se plaignent d'avoir fait l'objet de téléphones, très tard le soir ou très tôt le matin, prétendument au nom d'un parti autre que le Parti conservateur.
Ce sont là des accusations graves, puisque le résultat de l'élection fédérale a pu être entaché, sapant la légitimité d'un gouvernement qui ne représente déjà qu'une minorité du vote exprimé par la population.
Le député de Montmagny-l'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, François Lapointe, rappelle qu'une plainte a été logée auprès d'Élections-Canada en 2009 pour de telles pratiques lors du scrutin qui a permis l'élection de Bernard Généreux, dans le cadre d'une élection partielle.
De plus, il appert que le candidat conservateur Bernard Généreux a fait appel en 2011, lors de l'élection générale, à la firme RMG qui est impliquée dans le scandale qui a pris naissance en Ontario. Selon la CBC, M. Généreux a versé 15 000 $ le 28 mars 2011 à la firme RMG.
François Lapointe demande à l'ex-député Généreux de révéler l'entente de service qu'il a signée avec cette entreprise de l'Outaouais pour soutenir sa campagne de 2011. Il demande aussi la publication de l'ensemble des messages téléphoniques utilisés à cette occasion et autorisés par les organisateurs du Parti conservateur.
« Le respect dû aux électeurs et un minimum de transparence imposent à l'ex-député Généreux la responsabilité d'une réponse claire et rapide. Je tends une perche à M. Généreux pour qu'il sorte avec toute la transparence qui s'impose au lieu de s'aligner avec ses anciens collègues. Dans ce dossier, les conservateurs sont incapables de garantir qu'ils ont agi dans le respect de la loi. Ils sont réduits à refuser le sérieux des éléments de preuves et à répéter "arrêtez-moi si vous le pouvez" » de conclure M. Lapointe.