Aller au contenu

Frayeurs à Hawaï

Les deux étudiants en sciences de la nature, Sara Mondor et Moïse Samson, vont se rappeler de leur expédition à Hawaï. Absente sur la photo, leur accompagnatrice et enseignante en biologie au Centre d'études collégiales de Montmagny, Mélanie Drouin

En partant pour les îles paradisiaques d’Hawaï le 6 janvier, deux étudiants en science de la nature du Centre d’études collégiales de Montmagny, accompagnés de leur enseignante en biologie, étaient loin de se douter qu’ils allaient vivre une expérience angoissante, même si celle-ci, heureusement, fut sans conséquence et de courte durée.

Lors d’une rencontre, le 30 janvier, ils ont raconté comment ils ont vécu l’alerte de l’arrivée imminente d’un missile balistique sur l’archipel. Chacun sait que celle-ci a été démentie rapidement par la suite. Il s’agissait d’une erreur humaine selon les autorités.

Les deux étudiants en question, Sara Mondor et Moïse Samson, ainsi que l’enseignante, Mélanie Drouin, se trouvaient à Hawaï le 13 janvier lorsque l’alerte annonçant le message suivant : «Missile en route vers Hawaï, cherchez un abri immédiatement, ce n’est pas un entraînement» a été émise. De quoi susciter, au mieux l’inquiétude et, au pire, la panique.
 

La peur

«Sur le coup, on se demandait ce qui se passait» raconte Sara. Le trio de Montmagny était rattaché à un groupe d’élèves du Cégep d’Ahuntsic de Montréal pour cette expédition dans le cadre de leur épreuve synthèse de programme en sciences de la nature.

De son côté, Moïse avoue que pendant un bref instant, il a eu peur de mourir mais se rappelant de la présence en sol hawaïen de l’une des plus importantes bases militaires américaines, il s’est dit : «Ils doivent avoir un système anti-missile».

L’enseignante, Mélanie Drouin, poursuit : «C’était tellement surnaturel que ça devenait difficile à réaliser, d’autant plus qu’on ne voyait pas de scènes bizarres autour de nous» explique l’accompagnatrice tout en admettant avoir ressenti un niveau de stress plus élevé du fait de sa responsabilité auprès des étudiants. «En même temps, vu le contexte existant entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, ça aurait pu arriver» enchaîne Sara Mondor.

Rassurés

Comme le groupe n’a vu aucun signe alarmant ni entendu de sirènes hurlantes, tout le monde a vite été rassuré. Il n’en fut pas de même au campus universitaire où logeaient les autres étudiants à Honolulu. Là-bas, on a vu des scènes de panique, des gens courir pour aller se cacher dans des cages d’escaliers, note Moïse Samson. «C’est certain que la situation aurait été plus difficile à gérer dans ce contexte de panique» soutient Mme Drouin.

Ironie du sort, au moment de l’alerte, le groupe d’étudiants québécois se trouvait sur l’île d’Oahu, tout près de Pearl Harbor où s’est déroulée, le 7 décembre 1941, l’attaque surprise menée par l’aviation japonaise qui allait précipiter l’entrée des Etats-Unis dans la Deuxième guerre mondiale.

L’expédition 

Passé cet épisode dont ils se souviendront longtemps, les étudiants et leur accompagnatrice ont pu reprendre le cours de leur expédition dans les splendeurs de la biodiversité hawaïenne. Les élèves ont effectué des recherches ayant trait à la biologie marine et végétale, récoltant des données pour ensuite les analyser et produire un rapport constituant l’épreuve synthèse de programme.

En ce qui concerne leur avenir, Moïse compte se diriger vers l’ingénierie forestière et Sara vers le génie biomédical.

 

Commentaires