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Gilles Proulx dénonce la Fonderie Poitras pour sa politique des cours d'anglais à ses employés québécois

Radio Ego

Dans son texte d’opinion publié le 3 janvier dans le Journal de Québec, l’ex-animateur de radio, communicateur, spécialiste de l’histoire et ardent défenseur de la langue française, Gilles Proulx dénonce l’entreprise de L’Islet – se spécialisant dans la fabrication des composantes de transmission automobile – Fonderie Poitras en raison que celle-ci offre des cours d’anglais à ses employés québécois pour faciliter l’intégration des travailleurs philippins.

Bien que ce dernier ne soit pas contre que des travailleurs philippins aident une entreprise québécoise à demeurer compétitive, il estime néanmoins que cette politique mise de l’avant par la Fonderie Poitras va à l’encontre de l’esprit de la loi 101.

En effet, la Charte de la langue française consacre officiellement le français comme langue normale et habituelle du travail au Québec. Tous les employeurs du Québec sont tenus de respecter ce droit fondamental.

De plus, l’article 4 de la Charte proclame le droit pour le travailleur de gagner sa vie en français. Il est donc interdit pour un employeur d’exiger pour l’accès à un emploi ou à un poste, la connaissance d’une autre langue que le français, à moins que l’accomplissement de la tâche ne nécessite des compétences linguistiques particulières.

Selon Gilles Proulx, contacté par CMATV Nouvelles, la manière dont procède Fonderie Poitras avec cette politique, démontre que l'entreprise agit à l'envers de ce qu'elle devrait faire dans de telles circonstances en anglicisant les Québécois afin de plaire et satisfaire les étrangers, et ce, au nom de la sacro-sainte productivité…

« C'est inacceptable et ridicule! Oui la productivité s'améliore, mais il faudrait également que la culture locale s'améliore aussi, » a commenté avec passion Gilles Proulx.

Toujours selon l'ex-animateur de radio, son texte aurait provoqué la réception d'une centaine de messages et d'appels au Journal en appui à ses propos relatif à cette politique de l'entreprise de L'Islet.

Gilles Proulx est par ailleurs sans équivoque, l'Office de la langue française devrait avoir beaucoup plus de mordant en intervenant directement dans de tels cas afin que l'esprit de la loi 101 et la langue nationale des Québécois soit davantage protégée.

« Je souhaite la bienvenue à ces quatre immigrants philippins dont l'éthique de travail fait probablement pâlir nos surdoués. Leurs familles s'intégreront en région en français, tant mieux. Le problème, c'est la mentalité de l'employeur qui, au lieu de franciser ses travailleurs immigrés, paie des cours d'anglais à ses moutons, » a conclu Gilles Proulx sur le sujet.

CMATV Nouvelles n'a par ailleurs pas été en mesure de parler à un responsable de la Fonderie Poitras sur la question puisque les deux personnes étant aptes à répondre étaient malheureusement absentes.

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