Bien que Guillaume Bélanger 32 ans ait été acquitté pour une accusation de harcèlement sexuel le jeudi 8 mars dernier au palais de justice de Montmagny, il n'a visiblement pas eu la même chance aujourd'hui en lien avec trois chefs d'accusation relativement à une agression sexuelle commise sur une mineure âgée de moins de 16 ans -- évènement survenu au début de l'année 2011, lorsque celui-ci avait 25 ans. Soulignons que l'âge du consentement sexuel au Canada est de 16 ans.
L'histoire débute lorsque Guillaume Bélanger, après avoir terminé son travail d'arbitre à l'aréna de Saint-Jean-Port-Joli, offre à une jeune fille sur place d'aller la reconduire chez elle.
Dans la voiture, il lui demande à maintes reprises de l'embrasser de façon insistante, ce qui lui est refusé par l'adolescente. Elle lui dit à plusieurs occasions qu'elle n'est pas ce type de fille. Par la suite, il la sollicite à quelques répétitions pour qu'elle lui fasse une fellation, ce qu'elle lui refuse également.
Elle se rend compte alors que le pantalon sport de Guillaume Bélanger est baissé et aperçoit du même coup son pénis en érection. Celui-ci lui prend alors sa tête et la force à lui faire une fellation. La jeune fille s'exécute, se sentant prise par Bélanger.
Par la suite, après un détour effectué par ce dernier, l'adolescente lui indique qu'elle ne veut pas avaler son sperme. Guillaume Bélanger lui répond naturellement : « on ne salira pas mon char neuf! »
Il passe alors devant la demeure de la victime, fais un autre détour, avant de la laisser chez elle en lui disant « qu'il vaut mieux ne pas en discuter et en parler afin de ne pas être placé dans une mauvaise situation. » Elle lui répond qu'elle n'en parlera pas.
L'adolescente soutiendra par la suite dans son témoignage qu'elle a eu honte lorsqu'elle est entrée chez elle et qu'elle est immédiatement allée se laver et se rincer la bouche.
Incapable d'oublier la situation, elle vivra énormément de stress tout en ayant développé une piètre estime d'elle-même suite à cet évènement. Celle-ci portera alors plainte en 2015 à la Sûreté du Québec.
Un témoignage farfelu et cousu de fils blancs
Dans son témoignage, Bélanger certifie avoir été reconduire la victime chez elle, mais sans plus.
Le juge Asselin estime pour sa part que l'explication de Bélanger indiquant qu'il a fait un détour après être passé devant le domicile de la victime pour finalement la reconduire chez elle puisqu'il voulait la débarquer du bon côté de la route est farfelu et cousue de fils blancs, car Bélanger lui-même a reconnu lors de son témoignage qu'il aurait pu pénétrer dans le stationnement d'une maison limitrophe pour reprendre son chemin de l'autre sens, sans pour autant faire un long détour.
Pour le juge, cette explication illustre et révèle que le récit des faits de Bélanger n'est pas sincère et crédible, considérant qu'au départ, le seul objectif de leur rencontre était d'offrir un transport afin de reconduire la jeune fille à sa demeure.
Qui plus est, toujours selon le magistrat, un ami de Guillaume Bélanger a passé un commentaire à l'adolescente après l'évènement – l'accusé s'étant confié – en laissant entendre qu'elle faisait bien ça…
Par contre, Bélanger a nié qu'il s'était livré à son ami, contredisant ainsi ce témoin, ce qui a été une preuve supplémentaire nuisant à sa crédibilité.
Le juge Jean Asselin a donc reconnu coupable Guillaume Bélanger, pour les trois chefs d'accusation en lien avec une agression sexuelle.
Ce dernier sera de retour le lundi 18 juin afin de connaitre sa sentence, cependant, il sera également de passage le 10 avril prochain au palais de justice afin qu'on fixe une date pour son procès concernant une autre accusation d'agression sexuelle et une d'incendie criminel – accusé d'avoir volontairement mis le feu à son commerce, le Fer-Play, qui était situé sur la 204 à Saint-Jean-Port-Joli.