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Hugo Latulippe accuse le Bloc québécois de s'être éloigné des idéaux progressistes historiques du mouvement souverainiste

À cinq jours de l’élection, le candidat du NPD, Hugo Latulippe, par voie de communiqué se positionne comme étant le rassembleur du vote progressiste.

Selon ce dernier, son expérience comme producteur et réalisateur et le fait qu’il se considère comme un homme d’équipe font de lui le leader naturel dont la région a besoin pour réunir les gens.

« En 2019, c’est comme ça qu’on veut faire de la politique : tendre la main, garder le meilleur de chacun et travailler ensemble. »

Il tend ainsi la perche aux citoyens indécis de la circonscription en argumentant sur chaque formation politique présente pour ultimement rallier les électeurs au NPD.

Il s’agît par contre d’une vaste opération de relations publiques, compte tenu que son parti est, selon Québec125 à 9,1 % des intentions de vote dans la circonscription de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, et ce, derrière le PLC qui lui, récolte 22,6 %, précédé par Bernard Généreux avec 27,4 % et par Louis Gagnon du Bloc qui est premier, récoltant 29,1 % des appuis.

Une attaque contre les bloquistes

Le candidat du NPD n’y va d’ailleurs pas de main morte lorsqu’il parle du Bloc québécois en laissant entendre que ce parti est proie à une crispation identitaire, faisant bien entendu allusion à la Loi-21 sur la laïcité – sujet par ailleurs qu’il avait déjà abordé dans les mêmes termes lors de sa dernière conférence de presse à la bibliothèque de Montmagny.

« J’ai grandi dans une famille souverainiste. J’ai le Québec au cœur. Mais je me demande depuis 10 ans pourquoi le Bloc a glissé sur une pente qui nous éloigne des idéaux progressistes historiques de ce mouvement. Le Bloc d’aujourd’hui affiche des positions contradictoires sur la question écologique, en refusant par exemple de se positionner contre les projets du 3e lien ou de GNL-Québec. Sans compter que son chef a autorisé le forage sur Anticosti alors qu’il était ministre de l’Environnement… Je rencontre tous les jours un grand nombre de jeunes. Très peu s’identifient à ce véhicule politique qu’ils trouvent trop proche d’une certaine crispation identitaire. J’ai 46 ans. Je me trouve finalement à mi-chemin entre les militants du Bloc et les plus jeunes. Je propose de se solidariser aux jeunes générations et à leurs préoccupations. Nous sommes arrivés au point où il faut proposer, participer, collaborer, au nom de l’humanité, de la planète, au nom du Québec », a expliqué M. Latulippe.

Pour ce qui est des Verts, il estime que son parti est le plus cohérent et le plus opérant au sujet de l'environnement au Canada

Quant aux libéraux, Hugo Latulippe croit que sa formation politique partage la vision de ceux-ci concernant l'ouverture à l'immigration et au rôle humanitaire historique du Canada dans le monde.

Cependant, avec une analyse de la situation qui lui appartient et qui échappe à plusieurs observateurs de la scène politique régionale, il juge que les libéraux devraient voter pour lui afin d'empêcher Bernard Généreux d'être élu le 21 octobre au soir…

« Compte tenu des tendances actuelles dans le comté, j'appelle les libéraux de cœur à rallier le NPD afin d'empêcher à tout prix le candidat conservateur d'être élu ici. Je travaillerai avec vous. Je vous rencontre tous les jours, je sais que c'est possible. Je serai un catalyseur pour les entreprises d'ici en appuyant le virage vers une économie du 21e siècle. Et avec mon réseau et mon expérience professionnelle, je suis le mieux placé pour faire rayonner notre région », de dire le néo-démocrate.

Au sujet des conservateurs, bien qu'il reconnaisse certaines qualités à M.Généreux, il croit néanmoins que ce dernier travaille pour un parti qui défend d'abord et avant tout l'industrie pétrolière et les intérêts privés en général.

« Nous en avons eu un exemple éloquent dans les derniers jours. Bernard Généreux critiquait ouvertement l'un de nos engagements phares : forcer les grandes compagnies à étendre la couverture cellulaire dans tout le comté, mais aussi les obliger à baisser leurs tarifs exorbitants pour le cellulaire et l'internet. Les conservateurs, eux, préfèrent laisser des multimilliardaires fixer leurs propres règles au détriment de la population. Il est faux de penser que ces compagnies vont cesser de faire affaire chez nous si on refuse d'être complaisant avec elles. Le marché canadien, ce sont des millions d'usagers. Le fédéral a un réel pouvoir de négociation », a conclu Hugo Latulippe.

Celui-ci invite ainsi les citoyennes et citoyens à dépasser leurs allégeances en votant pour la personne qui défendra le mieux le projet de société auquel ils croient et à voter pour la personne devant eux qui les inspirent et qui représente le mieux le pays à venir, le pays qu'ils souhaitent à leurs enfants.

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