Philippe Gamache - CHRONIQUEUR
Ce ne sont pas les sujets économiques qui manquent ces temps-ci. J?ai assisté la semaine dernière à la conférence d?Alain Dubuc dans le cadre d?une activité organisée par Raymond Samson de la Financière SunLife. Les thèmes abordés par le chroniqueur économique et auteur n?ont laissé personne indifférent dans la salle. J?ai donc décidé de vous présenter un bref survol des sujets abordés, question de susciter vos propres réflexions.
Alain Dubuc nous a mis en contexte en expliquant que le climat d?incertitude économique était le résultat évident de la crise financière de 2008-2009 dont l?Europe est particulièrement affectée. Cette situation rarement vécue auparavant lui fait dire que le retour à la normale ne sera pas le même que dans le passé : l?avenir sera moins généreux et les effets de cette crise se feront sentir au Canada et au Québec dans les prochaines années.
La crise semble avoir été moins grave ici tout simplement à cause du « timing » des projets de réfection des infrastructures routières qui est survenu en même temps que le début de la crise. Toutefois, les effets bénéfiques de ces dépenses gouvernementales s?atténuent et le taux de croissance actuel du Québec redevient à la normale et est plus faible que la moyenne nationale. Une des causes de cela est que le Québec est moins performant que le reste du Canada i-e moins productif. La productivité se définit comme la quantité de biens et de services produits par heure travaillée.
L?effet de ce faible taux de croissance ne fera qu?augmenter la pression sur les finances publiques et des choix seront à faire surtout dans le cadre démographique vieillissant. Actuellement, le produit intérieur brut par habitant du Québec se classe au 20ième rang mondial toute juste devant l?Espagne et la Grèce. Cette statistique nous indique bien l?ampleur du travail à réaliser!
Toutefois, plusieurs mentionnent haut et fort que nous avons une qualité de vie supérieure au Québec. Effectivement, notre province se classe au 5ième rang mondial. Cela semble contradictoire car nous sommes moins riches et performants mais avons une meilleure qualité de vie. Le problème comme le mentionnait Dubuc est que cette qualité de vie est maintenue artificiellement par notre niveau d?endettement et pourra être maintenue si nous créons de la richesse. Difficile de dire quel est le point d?équilibre idéal entre le niveau de services et de taxation. Mais à l?heure où la position économique du gouvernement de Pauline Marois fait jaser, cet équilibre paraît encore plus difficile à atteindre.
Finalement, Alain Dubuc terminait sa conférence en mentionnant nous avons tous un pouvoir de créer de la richesse et d?améliorer notre qualité de vie : il s?agit que les gens s?investissent davantage dans leur travail en proposant de nouvelles façon de faire afin d?être plus productif et qu?ils s?impliquent dans leur milieu. Les problèmes, qu?ils soient économiques ou sociaux, ne peuvent pas tous être réglés par l?État.
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