Aller au contenu

«Je n'ai pas choisi de vivre et je ne choisirai pas d'y mettre fin» - Mgr Moreau

Mgr Yvon Joseph Moreau lors de sa rencontre avec la presse régionale
Michel Chassé-L'Oie blanche

 

Passant du coq à l'âne lors de sa rencontre annuelle avec la presse régionale qui avait lieu mercredi dernier à La Pocatière, Mgr Yvon Joseph Moreau s'est prononcé contre l'acharnement thérapeutique, mais en faveur des soins palliatifs, quand on l'a interrogé sur le projet de loi Mourir dans la dignité: «Je n'ai pas choisi de vivre et je ne choisirai pas d'y mettre fin» de dire l'évêque du diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.

«Dans une société de plus en plus vieillissante, il est normal qu'on se pose davantage de questions. Mais même les médecins ne s'entendent pas sur soins palliatifs, euthanasie et suicide assisté. Je crains que le projet Mourir dans la dignité devienne une façon d'adoucir l'euthanasie. Mon option, c'est de favoriser les soins palliatifs. Pour les grandes souffrances, il y a toujours la sédation palliative terminale» d'ajouter le prélat.

Mgr Moreau craint également le danger de la dérive, surtout en lien avec la difficulté de vivre chez les jeunes: «Quel message leur envoie-t-on si on légalise le suicide assisté?».

Signe religieux

S'il ne voit pas la nécessité des signes religieux dans le sport, Mgr Moreau ne voit pas non plus l'obligation de réciter une prière avant la réunion du conseil municipal: «La solution passe peut-être par un temps de silence si il peut amener la paix sociale».

Mgr Moreau trouve dommage que des gens s'obstinent sur des signes religieux: «Je ne suis pas sûr que le Christ soit heureux qu'on se serve du crucifix comme outil de bataille».

François

Selon Mgr Moreau, l'élection du pape François a généré un mouvement de sympathie plus grand en faveur de l'Église catholique: «Il nous donne envie d'espérer».

Ce qui ne veut pas dire pour autant que Mgr Moreau souhaite sa venue à Québec lors du 350e anniversaire de la paroisse Notre-Dame de Québec en 2014... à cause des côuts liés à une telle visite. Par exemple, la venue du Pape à Toronto en 2002 avait coûté 232 000$ au diocèse de Sainte-Anne, car tous les diocèses du pays devaient contribuer: «C'est de l'argent que nous n'avons plus pour des activités pastorales» déplore Mgr Moreau.

«J'imagine qu'il va saluer l'événement, mais je serais surpris s'il répondait positivement à l'invitation de venir sur place et je serais d'accord avec lui» de conclure Mgr Moreau.

le Vatican a autorisé la construction d'une porte sainte dans la basilique-cathédrale du Vieux-Québec.

Il s'agit d'un privilège pour le diocèse de Québec qui hébergera la première porte sainte à l'extérieur de l'Europe. La porte en bronze, qui sera construite dans la chapelle du Sacré-Coeur, du côté nord de la nef, attirera plusieurs haut placés de l'Église catholique et peut-être même le pape François 1er.

«Ce serait la cerise sur le sundae!», s'est esclaffé l'abbé Julien Guillot, directeur général des fêtes du 350e anniversaire.

Actuellement, l'Église catholique compte six portes saintes : quatre à Rome, une en France et une autre en Espagne. Ces lieux de pèlerinage attirent de nombreux touristes catholiques à travers le monde.

Selon les organisateurs des célébrations du 350e anniversaire de la paroisse Notre-Dame de Québec, on estime à 60 millions $ les retombées économiques du tourisme religieux en 2014.

La construction de la porte sainte débutera au cours des prochains mois. Les premiers pèlerins pourront se recueillir dès son ouverture prévue pour le 8 décembre prochain.

Son inauguration officielle sera soulignée en grandes pompes le 14 septembre 2014 à l'anniversaire de fondation de la paroisse.

 
Commentaires