José Luis Torres participe à un évènement aux Îles-de-la-Madeleine

Geneviève Caron

Tintamarre communication créative

Montmagny, le 23 juillet 2013 - Jusqu'au mois d'août, une installation de José Luis Torres fait partie d'un circuit d'œuvres actuelles proposé en ce moment au public des Îles-de-la-Madeleine par le centre d'artistes AdMare.

C'est dans le cadre de faire avec, un évènement majeur tenu pour la première fois dans l'archipel à la fin juin, que l'artiste a été invité à réaliser son œuvre éphémère in situ. Cet évènement en art actuel a émergé d'une collaboration entre le Centre de recherche sur le milieu insulaire (CERMIN) et AdMare.

Une réflexion au sujet de la gestion exemplaire des matières résiduelles faite par la population et les institutions des Îles a inspiré l'évènement faire avec. En effet, de par leur situation insulaire, les Madelinots ont mis en place des dispositifs de collectes hautement efficaces et soucieux de la protection du milieu fragile qu'ils habitent. La commissaire Véronique Leblanc a fait le choix d'élargir cette perspective en incluant une réflexion autour de tout ce qui devient désuet, les objets autant que les lieux.

L'œuvre du sculpteur José Luis Torres propose une réappropriation d'un site abandonné, les fondations d'une usine de poissons incendiée, à l'aide de rebuts de construction. En effet, il a élaboré une construction ouverte faite de fenêtres récupérées afin d'intégrer son œuvre au paysage riverain sur laquelle elle se découpe à peine. Cette proposition de l'artiste avait été retenue par la commissaire qui a dû choisir 10 projets parmi la centaine qui lui a été soumise. Pour la réaliser, l'artiste a travaillé avec le Centre de gestion des matières résiduelles des Îles-de-la-Madeleine.

Pour l'artiste, cette œuvre se veut tant une réflexion qu'un hommage à la culture locale de récupération au sein de la construction vernaculaire. En effet, en raison de leur isolement, les Madelinots construisent depuis des générations à partir de matériaux récupérés, les fenêtres étant particulièrement prisées par les auto-constructeurs. Cette reconstruction sur un symbole de l'économie des Îles souligne donc la débrouillardise et l'ingéniosité d'une population inspirante.