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Journée mondiale du livre, Christine Labrecque revient à La Pocatière

Christine Labrecque lors de son passage à la Bibliothèque François-Hertel

Michel Chassé

L'Oie blanche

La Bibiliothèque François-Hertel du Cégep de la Pocatière a souligné de belle façon la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur, le mardi 23 avril, en accueillant la jeune écrivaine Christine Labrecque, laquelle lançait récemment son premier roman, une œuvre fantastique intitulée «Sarah, fille de dragon».

Le Cégep accueillait du même coup une ancienne élève puisque Mme Labrecque y a étudié en santé animale de 2006 à 2009.

Née aux Îles-de-la-Madeleine, la jeune femme apprenait à l'âge de 10 ans qu'elle souffrait du syndrôme d'Asperger, un trouble du spectre autistique qui se caractérise par des difficultés significatives dans les interactions sociales.

Gardant un souvenir pénible de son passage au secondaire à cause de sa différence, Mme Labrecque a signé de belles victoires à La Pocatière en participant à deux reprises à Cégep en spectacle. Les deux fois, elle a monté sur scène, seule, pour chanter devant public.

Une autre belle victoire fut la parution récente de son premier roman «Sarah, fille de dragon», une œuvre autobiographique jusqu'à un certain point.

L'histoire de ce roman a débuté quand elle avait 15 ans. Elle lance alors un défi à une copine: écrire 100 pages avant leurs 20 ans. À 18 ans, Christine en avait écrit 430! Pendant ses trois années au Cégep de La Pocatière, son livre dormira dans son ordinateur. En novembre 2011, après quelques expériences plus ou moins heureuses sur le marché du travail, elle se rend au Salon du livre de Montréal où elle rencontre cinq éditeurs. Tous refusent son manuscrit, mais l'un d'eux se ravise: Marcel Broquet publie 1 000 exemplaires de «Sarah, fille de dragon» en janvier dernier dans sa collection La Mandragore.

Comme l'auteure, Sarah, la jeune héroïne de 15 ans, a connu le rejet et a dû faire sa place dans sa société: «Oui, Sarah me ressemble un peu, surtout quand j'avais 15 ans. Tous les auteurs mettent un peu d'eux-mêmes dans leurs personnages» explique-t-elle.

Les thèmes de la différence et de l'intégration à la société reviendront dans le prochain livre de Mme Labrecque, un autre roman fantastique qui mettra en vedette des enfants mi-homme mi-animal.

L'auteure veut aussi prolonger les aventures de son héroïne Sarah dans une trilogie. Un roman traitera de son passé et un autre de son futur (dix ans après l'actuel roman).

Mme Labrecque apprend présentement le japonais parce qu'elle rêve de visiter le pays du soleil levant: «Quand on veut quelque chose, on ne doit pas se mettre de limites» de conclure celle qui décrit son premier roman comme un beau message d'espoir aux jeunes, plus particulièrement aux autistes.

Seule ombre au tableau, lors de son passage à la Bibliothèque François-Hertel, il n'y avait qu'une dizaine d'adultes et aucun étudiant!

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