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L'AVENIR INDUSTRIEL DE LA POCATIÈRE SELON FRANÇOIS LAPOINTE

Pocatiere
Les installations de la compagnie Bombardier à La Pocatière accueillent chaque jour de nombreux travailleurs. Cette entreprise est le joyau industriel de La Pocatière et possède un rayonnement qui dépasse largement le territoire de cette municipalité.

Le maintien et le développement de cette entreprise, à cet endroit, doivent être considérés comme l'objectif majeur de toute stratégie de développement économique régional.

Une série d?événements récents laisse entrevoir à la fois un imposant potentiel pour l?avenir de cette entreprise et un risque de décroissance.

Nous faisons ici le point sur les potentiels et difficultés. Cette prise de position constitue la feuille de route du député François Lapointe quant aux gestes qu?il aimerait voir posés pour assurer la pérennité de cette entreprise.

Véhicules blindés

En juin 2009, le Cabinet fédéral autorisait l?achat de 108 véhicules blindés légers pour le transport de troupes. Il s?agit d?un contrat évalué à deux milliards $.

Le 30 mars dernier, alors que s?amorçait la dernière phase de sélection pour l?adjudication du contrat qui devait se faire à l?automne, le gouvernement fédéral a mis fin au processus, sans aucune explication. C?est dire que la construction de ces véhicules qui aurait possiblement débuté au début de 2013 ne se fera pas.

Parmi les trois finalistes qui se disputaient ce contrat, il y a la firme française Nexter qui prévoit confier à l?usine de Bombardier à La Pocatière une part du travail à effectuer.

Il est maintenant acquis qu?une nouvelle ronde d?essai pour les véhicules reportera la décision finale d'au moins un an. La base d?Aberdeen (U.S.) utilisée pour les tests est occupée pour toute la prochaine année.

Le député François Lapointe déplore l?amateurisme des autorités du ministère de la Défense qui tentent de modifier à la fin d?un processus de sélection les paramètres d?évaluation. En fait, le véhicule que demandent aujourd?hui les forces armées ne correspond pas à ceux qui ont été testés au cours des derniers mois. Les entreprises ont donc investi de fortes sommes pour préparer des prototypes qui ont été longuement testés, sans que le véhicule en question ait fait consensus au sein des militaires quant aux équipements embarqués. « C?est de l?amateurisme qui est comparable à ce qu?on voit dans le dossier des F.35. » d?affirmer François Lapointe.

Selon les recherches faites par l?équipe du député Lapointe, l?usine Bombardier de La Pocatière avait près de 50 % des chances de participer à la fabrication de ce véhicule. La tragi-comédie du processus de sélection du ministère de la Défense repousse d?au moins un an l?adjudication de ce contrat. Le député Lapointe restera en contact avec les principaux acteurs de ce dossier et fera connaître les développements significatifs du processus de sélection.

Sur un autre plan, le député Lapointe tient à dénoncer le peu de soucis que se font les autorités du ministère pour la protection de nos soldats en mission. Ces véhicules visent à réduire la mortalité et les blessures lors du transport de troupes. On sait que les engins explosifs destinés à détruire les véhicules de transport constituent la plus grande menace sur les terrains d?engagement. Nos soldats doivent vivre avec cette vulnérabilité. C?est le devoir du gouvernement de tout faire pour réduire l?impact des attaques ennemies sur nos combattants. «Il est honteux que des maladresses administratives se traduisent en risques supplémentaires pour nos soldats. » ajoute le député de Montmagny-L?Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup.

Le contrat du métro de Montréal

Le contrat du métro de Montréal devait créer, selon la revue de presse d?octobre 2010, 775 emplois à La Pocatière pour une période de huit années.

Il appert cependant que ce nombre d?emplois est tributaire d?une machinerie qui a été sortie de l?usine de La Pocatière et non remplacée. En conséquence, bon nombre des emplois en question seront relocalisés ailleurs au Québec.

Une lettre d?entente liant formellement l?entreprise et le syndicat fait actuellement l?objet d?une demande d?ordonnance de sauvegarde de la part du Syndicat. Visiblement les deux parties ne font pas la même lecture de cette entente. L?arbitre rendra sa décision d?ici quelques semaines. Il convient de le laisser analyser la situation en regard du contrat que constitue la lettre d?entente.

Néanmoins, le député Lapointe invite la compagnie Bombardier à faire preuve d'un peu plus d?optimisme dans ce dossier. Le coût de la machine nécessaire à la réalisation des travaux est compris dans le contrat de gré à gré signé avec la Société de Transport de Montréal. Ce contrat a été négocié de bonne foi sur la base des salaires et conditions de travail prévalant à l?usine de La Pocatière. Il n?y a donc aucun argument tournant autour de la rentabilité du contrat, pour Bombardier, qui peut être pris en compte. Il est possible que Bombardier fasse des gains en concentrant ailleurs au pays certaines étapes de la réalisation de ce contrat. C?est fort possible et probable. Mais, eu égard au contexte, c?est inacceptable.

Le contrat du Métro de Montréal a été accordé sans appel d?offres. L?entente prévoit 60 % de contenu canadien et, selon toute l?information recueillie, Bombardier s?assure de respecter cet aspect de l?entente. Cependant, quand le regretté Claude Béchard a pris la tête d?un mouvement régional lors de l?adjudication de ce contrat, pesant de tout son poids au cabinet provincial, son initiative ne visait pas à soutenir l?actionnariat de Bombardier, mais à maintenir des emplois à La Pocatière. Il faut garder en tête ces événements et en tirer les conséquences.

Le député Lapointe demande à la compagnie Bombardier de ramener à l?usine de La Pocatière la machinerie nécessaire à la réalisation du contrat du métro de Montréal. Il est faux de prétendre que cet investissement mettrait en péril la rentabilité du contrat. Les véritables enjeux dans ce dossier sont une variation assez faible du niveau de rentabilité et le choix des bénéficiaires de cet investissement massif des impôts versés par les contribuables québécois. «Il nous faut un équilibre entre les retombées financières locales et la juste rémunération de l?actionnariat de Bombardier. Cet équilibre existait au moment de la signature du contrat du métro, il doit être respecté. » de conclure François Lapointe.

Train suspendu ou monorail

On parle beaucoup, depuis quelques semaines, du projet de train suspendu que met de l?avant une entreprise québécoise. C?est, selon un hebdomadaire régional, un véritable projet de société. Il convient ici de bien saisir la portée de ce qu?est un projet de société et d?en mesurer les avenants et aboutissants.

D?entrée de jeu, le député Lapointe estime que le projet proposé mérite d?être appuyé. Mais cet appui ne doit pas perdre de vue une certaine réalité : c?est un projet qui va demander plusieurs années de travaux, de vérifications, de tests. Il y a fort à parier que les premiers voyageurs qui pourront utiliser ce véhicule ont moins de vingt ans aujourd?hui. C?est un investissement qui rapportera à la prochaine génération.

Le concept est attrayant et mérite d?être soutenu. Le député Lapointe aimerait voir s?installer à La Pocatière un centre d?expertise travaillant sur ce projet. Ce serait une façon de récupérer les postes en génie que Bombardier a déplacé de La Pocatière à Saint-Bruno.

Qu?il y ait deux entreprises qui se spécialisent dans le transport des personnes par rail à La Pocatière est le propre des clusters innovants mis de l?avant par plusieurs économistes. Innovation et émulation vont souvent de pair avec concentration géographique.

Le député Lapointe propose donc une table de concertation régionale (CEGEP-chambre de commerce-industriels-syndicats-élus) pour élaborer une stratégie d?acquisition d?un statut de centre d?innovation en transport des personnes par rail. Ce centre comprendrait une augmentation de la recherche appliquée à partir de nos institutions locales qui fonctionnent bien à cet égard. C?est un des rares secteurs de la recherche que le gouvernement conservateur actuel consent à soutenir. Avec l?aide des élus provinciaux, nous devons regarder les outils fiscaux et les investissements qui pourraient être mis en ?uvre pour la mise sur pied d?un tel centre d?expertise.

Le train suspendu est donc une avenue pour la diversification de l?économie locale basée sur la recherche et la technologie. C?est dans ce cadre qu?il représente un intérêt pour notre économie régionale. Nous sommes loin de la coupe aux lèvres pour ce qui est de la production en série de voitures pour un train suspendu.

Les trains rapides

S?il est lointain le jour où nous utiliserons un train suspendu entre Montréal et Québec, c?est une tout autre affaire lorsqu?il s?agit des trains rapides. Bombardier vend et construit des trains rapides qui, sans être des trains à très haute vitesse, n?en constituent pas moins une option pertinente pour assurer la rapidité des communications.

Le train pendulaire dit incrémental existe et fonctionne (Ligne Acela U.S.). IL est construit par Bombardier. Il assure un gain substantiel quant aux temps de déplacement et n?exige pas des investissements publics massifs comme un TGV. Son coût inférieur permet d?envisager des services de train rapide dans plusieurs régions du Québec, alors que le projet de TGV se limite à quelques grands centres.

Au mois de mars, le député Lapointe a organisé un atelier de formation sur les trains rapides avec l?aide du personnel qualifié de Bombardier à La Pocatière. Une délégation de Trois-Rivières (élus et gens d?affaires) est sortie de cette réunion avec la ferme conviction qu?un tel train répond aux besoins réels des régions tout en respectant notre capacité de payer. Au cours des prochains mois, d?autres délégations régionales viendront s?ajouter. Le député Lapointe cherche ainsi à créer un consensus sur un projet de réseau de transport rapide des personnes par rail. Tel est son objectif.

À terme, le député Lapointe espère que la pression des régions aura raison de l?inertie qui caractérise l?action publique en ce domaine. Auquel cas, l?usine de Bombardier saura tirer son épingle du jeu estime le député Lapointe.

Visons le développement

Le contrat du métro de Montréal, la présence sur place de la machinerie adéquate, la possibilité que représente le contrat des véhicules blindés légers, l?hypothèse d?un centre d?expertise en déplacement des personnes par rail, le travail de longue haleine sur les trains pendulaires à vitesse incrémentale, voilà qui présente des défis majeurs, mais enthousiasmants.

Nous réussirons à tirer le meilleur de nos ressources locales et de nos compétences par l?union de nos forces et par une volonté de développement. CEGEP, Centre de transferts technologiques, chercheurs, entreprises, syndicats et gens d?affaires sont devant un défi régional dont dépend la qualité de vie des citoyens de La Pocatière et de tout le Kamouraska.

« Dans cette vision optimiste de l?avenir, j?espère que Bombardier posera un premier geste indicatif d?une adhésion à un tel projet communautaire, en ramenant à La Pocatière la machinerie nécessaire au maintien des emplois dans le cadre du contrat du métro de Montréal. Je sais pouvoir compter sur Bombardier pour la suite des choses quant aux trains rapides. Je ferai mon travail de député pour faire avancer le dossier des véhicules blindés légers. C?est d?un contrat social régional dont il est ici question. Je suis convaincu que les intervenants en analyseront rapidement la portée et qu?ils poseront les gestes d?appui utiles. » de conclure François Lapointe.

Source : Bureau du député François Lapointe- Montmagny-L?Islet-Kamouraska-Rivière- du-Loup- Porte-parole de l?Opposition officielle en Tourisme et PME

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