Le 14 octobre dernier, la Coopérative du Journal L?Oie Blanche a remporté le titre de « Coopérative par excellence » au gala de la Coopérative de développement régional Québec-Chaudière-Appalaches. Cette remise de prix marquait le début de la semaine de la Coopération. Dans cette thématique, quelle est la place des coopératives dans l?économie régionale et sont-elles appelées à se développer davantage ?
La formule coopérative ne date pas d?hier. Nous avons tous en tête le Mouvement Desjardins qui est souvent la coopérative citée en exemple sur plusieurs aspects. D?ailleurs, Desjardins est le 1er employeur privé au Québec. Le réseau de la Coop Fédérée en est le 5e. En plus des coopératives financières et agricoles, il y a plusieurs autres types de coopératives. La majorité ?uvre dans le domaine de l?alimentation et de l?habitation. Dans la région Chaudière-Appalaches, ce sont 171 coopératives qui étaient en opération au 31 décembre 2010. Ces entreprises représentent près de 3 400 emplois dans plusieurs secteurs.
À l?échelle locale, le magasin Coop IGA de Montmagny est l?une des coopératives d?alimentation qui ristourne le plus dans son secteur. À Saint-Pamphile, la Coopérative locale a consolidé l?offre commerciale avec un centre d?achats. À L?Islet, une Coopérative de Santé existe depuis quelques années, une formule encore peu utilisée dans la région mais qui semble efficace. Ce ne sont là que trois exemples de coopératives avec des impacts sur le développement économique mais également social.
Les modèles d?affaires des coops paraissent performants. Les coopératives ont un taux de survie deux fois supérieur aux entreprises traditionnelles. En effet, deux coopératives sur trois passent le cap des cinq ans d?opération tandis que seulement le tiers des autres formes d?entreprises dépassent leur cinquième anniversaire.
Le caractère unique du modèle coopératif serait appelé à prendre de plus en plus de place dans le contexte économique mondial actuel. Certains experts soutiennent que la formule coopérative permettrait de freiner la déroute du système financier et la primauté de l?argent sur les gens. Les valeurs coopératives étant à l?opposé de ce qui se vit actuellement sur les marchés. D?ailleurs, l?Organisation des Nations Unies a décrété 2012 comme l?Année des Coopératives.
À l?heure du développement durable, où les défis sont également locaux, la formule coopérative pourrait permettre de consolider nos milieux car elle prône la consommation locale. Lorsque nous trouvons que les coopératives dans lesquelles nous sommes membres semblent faire trop d?argent, il faut voir l?aspect bénéfique. Les profits d?une coopérative appartiennent à ses membres, qui peuvent en profiter sous forme de ristournes. Toutefois il ne suffit pas de devenir membre, il faut surtout utiliser les services de sa coopérative.