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L'ouverture du marché aux fromages fins d'Europe sème l'inquiétude

Pierre Lemieux, 1er vice-président de l'UPA

Diane Gendron-L'Oie blanche

L'accès accru des fromages fins de l'Union européenne au marché canadien, en vertu d'une entente de libre échange, sème de l'inquiétude dans les rangs des producteurs laitiers et fromagers.

Tombée le jour même de la tenue du congrès de l'UPA de la Côte-du-Sud, la nouvelle a fait réagir les producteurs qui craignent les conséquences de cette arrivée massive de fromages de spécialité dans le marché canadien. Le Québec serait la province la plus affectée par cette ouverture des frontières puisqu'il produit 60 % des fromages fins fabriqués au Canada. Les dirigeants de l'UPA de la Côte-du-Sud voient dans cette ouverture une atteinte à la gestion de l'offre. L'UPA et la Fédération des producteurs de lait ont tous deux dénoncé cette entente.

Par contre les grands gagnants de cet accord seront vraisemblablement les producteurs de boeuf et de porc qui bénéficieront d'une ouverture plus grande sur le marché européen.

Oléoduc

Le projet d'Oléoduc Énergie Est de la société TransCanada a fait l'objet d'une résolution. «L'UPA ne prend pas position dans ce dossier» rappelle son 1er vice-président, Pierre Lemieux. «Les producteurs sont libres de décider de leur orientation sur cette question» a-t-il précisé. Toutefois, l'Union veut protéger ses membres en négociant une entente-cadre portant notamment sur les redevances annuelles, dit-il. On veut aussi que le tracé retenu soit de moindre impact pour le milieu agricole et forestier et s'assurer que la société TransCanada demeure en tout temps responsable de ses infrastructures et de tous dommages causés au site, termine M. Lemieux.

Les délégués à cette 62e et dernière assemblée ont adopté une quinzaine de résolutions portant principalement sur le développement de l'agriculture, les programmes agricoles et la sécurité du revenu.

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