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La Commission scolaire de la Côte-du-Sud réagit aux propos de la ministre Proulx concernant la fermeture de l'école primaire de Sainte-Lucie-de-Beauregard

Suite au communiqué de la députée-ministre Marie-Eve Proulx qui dénonçait vivement la décision de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud d'aller de l'avant avec la fermeture de l'école primaire de Sainte-Lucie-de-Beauregard en affirmant notamment que ladite décision était « un exemple inacceptable d'arrogance au détriment des élèves et d'une communauté, celle-ci a décidé d'expliquer à son tour par voie de communiqué, les raisons qui l'ont conduisent à cette décision.

La Commission scolaire de la Côte-du-Sud explique donc que lors de la séance extraordinaire publique du conseil des commissaires ayant eu lieu le mardi 16 avril dernier, les commissaires, par vote secret, ont pris la décision à la majorité de fermer l'école de Sainte-Lucie, qui était en transition depuis les deux dernières années scolaires, et ce, en raison du trop petit nombre d'élèves, tout en rappelant qu'en 2015-2016, l'école était malgré cela demeurée ouverte, même si le nombre d'élèves requis était insuffisant.

La commission rappelle également que, par le passé, il est arrivé qu'au 1er mars lors des inscriptions, le nombre minimal d'élèves requis ait été atteint, mais qu'en septembre, les élèves inscrits n'aient pas été présents à l'école en raison d'un déménagement.

Ainsi, puisque le nombre d'élèves était inférieur au minimum requis, les élèves faisaient l'objet d'un transfert administratif vers l'école Chanoine-Ferland.

Ce transfert était, selon la commission,  essentiel autant pour le bien des élèves que pour la santé financière de l'organisation.

La Commission scolaire de la Côte-du-Sud souligne ici qu'étant un organisme public, elle est tenue de respecter les directives ministérielles quant à la saine gestion des fonds publics.

Une question d'équité selon la Commission scolaire de la Côte-du-Sud

Selon les autorités de la commission scolaire, le 16 avril dernier, le ministre Jean-François Roberge leur aurait adressé un message plein d'équilibre et de prudence, car ayant en main les données financières organisationnelles et pédagogiques, il n'aurait pris aucun engagement financier supplémentaire.

Parmi les données financières fournies, toujours selon la commission, un déficit important au niveau du financement, soit plus de 100 000 $, aurait été constaté par le ministre Roberge.

« Il faut indiquer que le financement de l'ensemble des écoles du territoire faisait partie des considérations. À titre d'exemple, la commission scolaire compte des écoles où une enseignante peut avoir une classe à deux niveaux d'étude pour un total de 24 élèves, tandis que la situation de Sainte-Lucie concerne deux enseignants pour 14 élèves. La commission scolaire doit donc agir en toute équité pour ses écoles,» ont indiqué les autorités de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud.

Bien-être des élèves

Outre l'aspect financier, la commission affirme que le ministre Roberge aurait demandé de prendre la décision en considérant l'intérêt premier des élèves.

La Commission scolaire de la Côte-du-Sud a ainsi répondu en regroupant les élèves à l'école Chanoine-Ferland afin que ces derniers puissent développer des comportements sociaux dans un groupe de leurs âges, ce qui devrait faciliter leur adaptation au secondaire.

« L'intégration des élèves de Sainte-Lucie à l'école Chanoine-Ferland leur permettra de ne plus être seuls par niveau scolaire. Finalement, en regroupant les élèves dans une même école, il est possible de briser l'isolement des élèves dans leur apprentissage. La diminution du temps de déplacement des professionnels entre les établissements permettra d'optimiser les services offerts. Il s'agit de points qui témoignent des avantages d'une telle décision sur le développement des élèves,» a expliqué la commission.

Respect de la Politique de maintien ou de fermeture des écoles

Affirmant croire en la force du milieu et reconnaissant ses efforts, la commission scolaire aurait, depuis de nombreuses années, dérogé à sa Politique de maintien ou de fermeture des écoles afin de donner toutes les chances à la communauté de recruter le nombre suffisant d'élèves pour maintenir l'école ouverte.

Ainsi, la commission scolaire n'aurait en aucun cas voulu, selon le communiqué, causer de tort à la Municipalité de Sainte-Lucie.

La commission scolaire mentionne également que la ministre Marie-Eve Proulx n'a jamais contacté la commission scolaire, avant ou après la prise de décision de la fermeture de l'école de Sainte-Lucie, pour faire part de solutions envisageables pour le maintien de l'école.

Celle-ci serait ainsi toujours ouverte à rencontrer la ministre Proulx, si cette dernière le souhaite.

La commission scolaire aurait par ailleurs invité la ministre Proulx, dès son élection à faire le point sur l'ensemble des dossiers touchant son développement, Cependant, cette dernière n'aurait jamais répondu à l'invitation.

D'autres détails devraient nous parvenir sous peu concernant ce litige entre la Commission scolaire de la Côte-du-Sud et la ministre Proulx.

 

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