Les récents événements dans les pays arabes, où la population semble vouloir acquérir une certaine liberté face à des régimes autoritaires et où la démocratie se limite à un partage des richesses par une petite élite, nous amène à réfléchir sur nos institutions démocratiques. Vouloir comparer la démocratie d?ici à celle des pays comme l?Égypte, la Tunisie ou pire la Libye à nos démocraties est ridicule. Notre démocratie est composée d?institutions respectées et d?un état de droit où chaque citoyen est égal devant la loi. L?équité entre individus est reine sur notre territoire quelque soit leur sexe, leur orientation sexuelle, leur croyance. De plus la vie humaine est importante dans nos pays ce qui n?est pas le cas partout. On ne tue pas quelqu?un parce qu?il a une opinion différente chez nous. La population des pays arabes ne peut même pas rêver à ce que l?on a ici. On parle de décennies de combats, de revendications avant qu?ils aient un niveau de démocratie comparable à ce que l?on a en Amérique du Nord.
Notre situation enviable ne veut cependant pas dire que tout est parfait ! Régulièrement des groupes se battent afin de réclamer plus de justice, plus d?égalité. Et il est sain de regarder comment se porte notre démocratie, car l?acquérir est une chose, la garder en santé en est une autre. Plus prés de nous le dépôt du futur livre vert, risque de mettre sur table le débat du « monopole syndicale de l?UPA », que plusieurs accusent d?être anti-démocratique.
Il est bon de rappeler que l?UPA est un syndicat (le syndicat des producteurs agricoles) et que ne pas aimer une position syndicale ne veut pas dire que ce syndicat n?est pas démocratique ! Que cela soit un système avec un syndicat unique ou un système à plusieurs syndicats, la clé de la démocratie est la possibilité donnée aux membres d?exprimer leur opinion et de participer aux instances syndicales. Ce n?est pas parce qu?il y aurait deux ou trois grands syndicats représentants les agriculteurs au Québec que ceux-ci seraient mieux représentés