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La hausse, la hausse...

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Élizabeth Desroches

Considérant la situation actuelle de l'économie au Québec ainsi que la présente dette de la province, je ne peux que me positionner pour la hausse des frais de scolarité annoncée par le gouvernement Libéral de Jean Charest en disant que cette décision fait preuve de gestion responsable. Premièrement, je considère que l'inflation est un important facteur économique à considérer. Étant un concept bien connu et réel, l'inflation ne s'accorde pas avec le gel imposé par les précédents gouvernements signifiant, à moyen terme, une baisse constante du coût réel de l?éducation. Entre 1995 et 2011, le coût réel de l?éducation a diminué de 27 %, alors qu'il aurait dû augmenter. Je crois que c'est maintenant à notre tour, étudiants, de débourser un peu plus que prévu pour faire avancer notre société.

 

Plusieurs disent que l'éducation et une chose acquise et qu'elle ne s'achète pas, et bien détrompez-vous car l'éducation est une chose dans laquelle nous devons investir non seulement pour faire avancer la société dans laquelle nous vivons et qui, depuis notre naissance débourse pleinement pour nous mais aussi pour bâtir notre futur. L'état a besoin d'argent pour avancer, et ce problème ne date pas d'hier. Le système de santé est noyé sous les dettes, les gouvernements le sont tout autant et les universités sont sous-financées. J'accorde le fait que les universités font parfois usage d'une mauvaise gestion de leur argent, mais pour bâtir une société forte dans le domaine de l'éducation, le financement aux institutions est essentiel.

 

Depuis plusieurs années, ce sont les adultes qui remboursent la dette provinciale. Si ce n'est pas en augmentant la taxe provinciale de 8.5% à 9.5% par exemple, c'est en augmentant les impôts. Je crois qu'il est grand temps que nous participions plus activement à résoudre cette problématique, nous devons mettre nos priorités aux bons endroits. Bien sûr, cela demandera plus d'heures de travail et moins de temps libre pour certains puisque ce ne sont pas tous les étudiants qui ont un bon appui financier, qu'il soit parental ou autre. Peut-être bien que ceux-ci devront travailler davantage cet été, mais je crois qu'une petite coupure dans les dépenses personnelles de chacun pour assurer un futur prometteur est un effort raisonnable à fournir.

 

Finalement, je crois que les moyens de pression entrepris par les plaideurs en défaveur de la hausse ont été jusqu'à un certain point démocratiques et tout à fait normaux. Par contre, je pense qu'il y a une limite à toute chose. Libérer des milliers de sauterelles dans les corridors du HEC ou encore peindre le Monument de la Bravoure en rouge ne font, selon moi, pas réellement preuve d'un immense respect envers les institutions de notre province. Ces derniers veulent être entendus et désirent discuter tout en essayant de trouver un terrain d'entente avec notre gouvernement, chose qui est tout à fait juste; mais c'est en observant ces gestes déplorables que je me rend compte que ceux-ci ne semblent pas vouloir coopérer et ne font certainement pas preuve de maturité, alors pour quelles bonnes raisons le gouvernement devrait-il les écouter? Enfin, nous pourrions longuement discuter de ce sujet sans arriver à un compromis avec le gouvernement qui ne semble pas vouloir déroger de sa décision, alors je pense que nous devons commencer à accepter cette hausse et à collaborer à faire avancer notre économie comme de bons citoyens engagés devraient le faire.

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Image (source): pressegauche.org

 

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