Sainte-Marie, le 23 mai 2012 - À l'occasion de la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai prochain, l'Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches (ASSSCA) veut rappeler que la question du tabagisme au sein de nos communautés est loin d'être réglée. Malgré les progrès des dernières années, le tabagisme représente toujours la première cause de maladies et de décès évitables au Québec, provoquant la mort prématurée de plus de 10 400 Québécoises et Québécois chaque année selon une étude publiée en 2007 par Santé Canada.
Le plus inquiétant, c'est que la réduction graduelle des taux de tabagisme au Québec ne progresse plus de manière significative depuis plusieurs années. Selon l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes publiée en 2011, le taux de tabagisme se situe à 21,4 % et se maintient à ce niveau depuis 2 ans dans la région de la Chaudière-Appalaches. « Pire, dit le docteur Philippe Lessard, cette accablante statistique ne représente que le taux de consommation de la cigarette ». Le directeur de santé publique de l'ASSSCA continue : « Elle ne tient pas compte de la consommation des petits cigares (ou cigarillos) aux saveurs de fruits et de friandises, qui sont plus populaires auprès des jeunes que la cigarette ».
La stabilisation du taux de tabagisme dans l'ensemble de la population signifie que pour chaque fumeur qui parvient à cesser de fumer ou qui meurt, une nouvelle personne s'initie à la cigarette. Dans la grande majorité des cas, cette personne n'a pas encore atteint l'âge adulte; au Québec, l'âge moyen d'initiation à la cigarette chez les élèves du secondaire est de 12,7 ans selon une enquête publiée en 2008 par l'ISQ. C'est-à-dire à quel point les jeunes initiés à la consommation du tabac le font tôt, au début du secondaire.
C'est en ce sens que le docteur Lessard s'interroge : « pourquoi, en dépit des interdictions de fumer, des mises en garde sur les emballages, des programmes et campagnes d'éducation, des restrictions sur la publicité et de la gamme de services et d'aides thérapeutiques en cessation tabagique, l'industrie du tabac parvient-elle toujours à prendre des milliers de jeunes dans le piège mortel du tabagisme? »
L'explication se situe en majeure partie dans les nouvelles stratégies de marketing qu'utilise l'industrie du tabac, puisque les jeunes préfèrent -- et de loin -- les marques légales aux cigarettes de contrebande. Ces stratégies de marketing sont peut-être moins visibles et moins connues de la majorité du public non fumeur, mais leur déploiement par les fabricants de tabac se poursuit avec autant de zèle que par le passé et assure manifestement un afflux constant de nouveaux jeunes fumeurs. « Par exemple, saviez-vous que les produits de tabac aromatisés continuent d'envahir le marché?
Que l'industrie du cigare a simplement augmenté de 0,01 g le poids de ses cigarillos aromatisés afin d'échapper à la loi fédérale qui devait les interdire? Qu'en plus des petits cigares aromatisés, on retrouve du tabac à priser, du tabac à mâcher en sachets et de la chicha tous aromatisés aux saveurs de vanille, de pomme verte, de miel, de banane et même de chocolat hollandais? », questionne avec étonnement le docteur Lessard. « Saviez-vous que les vieux emballages traditionnels ont évolué et que de plus en plus de paquets de cigarettes épousent la forme de gadgets électroniques choyés par les jeunes, comme les iPods et les BlackBerrys? », continue-t-il. « Ou que les emballages des nouvelles cigarettes ultra-minces ressemblent à de boitiers de cosmétiques de luxe? Ou bien que d'autres contiennent toutes sortes de messages valorisants, par exemple des collants publicitaires sur l'histoire d'une marque? »
La stabilisation du taux de tabagisme dans l'ensemble de la population signifie que pour chaque fumeur qui parvient à cesser de fumer ou qui meurt, une nouvelle personne s'initie à la cigarette. Dans la grande majorité des cas, cette personne n'a pas encore atteint l'âge adulte; au Québec, l'âge moyen d'initiation à la cigarette chez les élèves du secondaire est de 12,7 ans selon une enquête publiée en 2008 par l'ISQ. C'est-à-dire à quel point les jeunes initiés à la consommation du tabac le font tôt, au début du secondaire.
C'est en ce sens que le docteur Lessard s'interroge : « pourquoi, en dépit des interdictions de fumer, des mises en garde sur les emballages, des programmes et campagnes d'éducation, des restrictions sur la publicité et de la gamme de services et d'aides thérapeutiques en cessation tabagique, l'industrie du tabac parvient-elle toujours à prendre des milliers de jeunes dans le piège mortel du tabagisme? »
L'explication se situe en majeure partie dans les nouvelles stratégies de marketing qu'utilise l'industrie du tabac, puisque les jeunes préfèrent -- et de loin -- les marques légales aux cigarettes de contrebande. Ces stratégies de marketing sont peut-être moins visibles et moins connues de la majorité du public non fumeur, mais leur déploiement par les fabricants de tabac se poursuit avec autant de zèle que par le passé et assure manifestement un afflux constant de nouveaux jeunes fumeurs. « Par exemple, saviez-vous que les produits de tabac aromatisés continuent d'envahir le marché?
Que l'industrie du cigare a simplement augmenté de 0,01 g le poids de ses cigarillos aromatisés afin d'échapper à la loi fédérale qui devait les interdire? Qu'en plus des petits cigares aromatisés, on retrouve du tabac à priser, du tabac à mâcher en sachets et de la chicha tous aromatisés aux saveurs de vanille, de pomme verte, de miel, de banane et même de chocolat hollandais? », questionne avec étonnement le docteur Lessard. « Saviez-vous que les vieux emballages traditionnels ont évolué et que de plus en plus de paquets de cigarettes épousent la forme de gadgets électroniques choyés par les jeunes, comme les iPods et les BlackBerrys? », continue-t-il. « Ou que les emballages des nouvelles cigarettes ultra-minces ressemblent à de boitiers de cosmétiques de luxe? Ou bien que d'autres contiennent toutes sortes de messages valorisants, par exemple des collants publicitaires sur l'histoire d'une marque? »
En cette Journée mondiale sans tabac, il importe donc de souligner l'urgence d'instaurer une approche globale et cohérente de lutte contre le tabagisme, comptant non seulement sur l'éventail des efforts d'éducation et de cessation, mais aussi sur un cadre législatif empêchant l'industrie de déployer des stratégies de marketing qui rendent ses produits mortels attrayants auprès des jeunes.
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Source : Service des communications Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches Téléphone : 418 386-3509
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