Lors de sa conférence de presse jeudi dernier à L'Islet, M. André Simard s'est engagé à régler le dossier de l'eau potable sur le Chemin des Pionniers Est: «Il est inconcevable que ce dossier ne soit pas réglé après dix ans. Il y a eu un manque de volonté politique. Moi, le 5 septembre au matin, je vais téléphoner au ministère des Affaires municipales pour solutionner ce problème».
Comme tous le savent, plus d'une centaine de propriétaires, dont quatre producteurs agricoles et deux commerçants, éprouvent de sérieux problèmes d'eau potable. Les démarches pour trouver une solution ont débuté en 2003 et n'ont toujours pas abouti.
Faute d'eau de qualité, l'un des agriculteurs perd de 25 000$ à 30 000$ de revenus par année: «Ce n'est pas normal de freiner l'économie d'un milieu comme ça. Ne me dites pas qu'il s'agit d'une question d'argent. Éliminons la corruption et il n'y aura pas de problème. Et ne me parlez pas d'étalement: ces gens-là ne s'étalent pas, ils sont déjà là» de renchérir le candidat péquiste.
Pour solutionner ce dossier, il faut une volonté politique. Le 5 septembre, j'appellerai aux Affaires municipales» de conclure M. Simard.
Norbert Morin
Ce dernier a profité de l'occasion pour attaquer le candidat libéral Norbert Morin, député sortant de Montmagny-L'Islet. Faisant allusion aux nombreuses subventions qui ont plu tout récemment sur la région, photos à l'appui, M. Simard a mentionné «qu'il est fini le temps où le député surf sur le travail des autres, qu'il est fini le temps de récupérer en sa faveur le mérite des gens. Quand les gens reçoivent une subvention, ce sont eux qui ont travaillé fort pour l'obtenir. À partir d'aujourd'hui, c'est le temps de la compétence, de la décision, de l'action et de l'honnêteté».
Photo:M. André Caron, maire de L'Islet, accompagnait quelques propriétaires concernés par le dossier de l'eau potable sur le Chemin des Pionniers Est.
L'APFQ RENCONTRE ANDRÉ SIMARD
Quelques invités surprises, soit les représentants de l'Association des propriétaires fonciers du Québec, ont assisté à la conférence de presse donnée jeudi dernier à L'Islet par M. André Simard afin de le mettre au parfum de leur dossier.
Ce dernier a accepté de les rencontrer et a pris note de leur mécontentement face à une problématique qui ne reçoit l'écoute d'aucun parti politique, soit la hausse démesurée de taxes qui frappe les propriétaires riverains ou de lots à bois.
Par exemple, un retraité de Saint-Jean-Port-Joli a vu son fardeau fiscal municipal grimper de 1 700$ en 2005 à 3 536$ en 2012. Plus que le double! Or, ses revenus demeurent les mêmes.
L'APFQ souhaite que le Québec imite la Nouvelle-Écosse qui a adopté le programme CAP (Capped Assessment Program) où les hausses d'évaluation sont basées sur l'indice des prix à la consommation (IPC): «Mais il faut une volonté politique pour faire cela» de dire M. Louis Giasson, représentant de l'APFQ.
Il faut véritablement une volonté politique puisque ce problème ne touche que 10% à 15% des propriétaires et bénéficie même aux autres. En effet, les fortes hausses de taxes subies par les 10% à 15% de propriétaires, souvent à leur corps défendant parce que la résidence du voisin a été achetée à un prix fou, permettent aux municipalités de geler le fardeau fiscal des autres propriétaires et même, dans certains cas, de le diminuer. Pourtant, il n'y a pas de baisse de services: «Pourquoi certains bénéficient-ils de baisse de taxes alors que leurs services ne diminuent pas et pourquoi d'autres étouffent-ils parce que la maison du voisin s'est vendue un prix de fou» se demande-t-on à l'APFQ. C'est une injustice!».
Comme leurs revendications n'ont pas trouvé d'oreilles attentives jusqu'à présent (il y a bien eu le projet de loi 4 du ministre Lessard, mais l'APFQ le juge bidon), les représentants de l'APFQ, qui a vu le jour à Saint-Jean-Port-Joli, veulent rencontrer les candidats de la Côte-du-Sud pendant la campagne pour leur faire part de leurs doléances et connaître leur position.
Pour sa part, M. Simard s'est engagé à les rencontrer s'il est élu le 4 septembre.