Céline Chabot - chroniqueuse
Si je dois finir mes jours dans un foyer je ne souhaite qu'une chose: qu'on m'épargne les services d'une Maryse Groleau.
Je pourrais aussi me passer d'un directeur incompétent, d'un agent corrompu, d'une profiteuse sans scrupules et d'un avocat maniéré qui «perle». Bref, d'un tas de gens pas très nets qui ne font qu'empirer les choses quand ça va déjà assez mal, stie! Si on ajoute à cela les pensionnaires, Jacqueline qui gère l'établissement et Georges le beau-père, on arrive à un microcosme de la société pas très éloigné de la triste réalité. Voilà d'ailleurs le but de l'auteur de la pièce «Ça chauffe dans le foyer!», dénoncer une situation par le biais de l'absurde et de la caricature.
Pour camper tout ce beau monde on a fait appel à Éric Bernard, Germain Boulet, Réjean Boulet, France Clavet, Benoît Gendron, Jean Guilmette, Louis-Marie Laboissonnière, Nadine Mercier et Myriam Rioux. Une mention spéciale va à cette dernière car, s'ils y ont tous mis la fougue et le talent qu'on leur connaît, la travailleuse sociale névrosée et disjonctée s'est joliment fait aller.
Cette nouvelle collaboration entre l'auteur Germain Boulet, le metteur en scène Noël Delisle et les comédiens du Théâtre des Deux Masques a permis de remplir la salle François-Prévost trois soirs et il resterait encore quelques places pour la représentation du 9 novembre. Les profits vont à la Fondation Richelieu Montmagny, dont le leitmotiv est «Ensemble pour le développement des jeunes».