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Le gouvernement du Québec ne traite pas les agriculteurs avec respect

Le gouvernement dit aux agriculteurs qu?il va faire la première politique agricole comme s?il n?y avait jamais eu de politique agricole au Québec. Et cette prétendue politique agricole concoctée dans le secret le plus total, n?est pas connue de l?UPA et de ses dirigeants ni des agriculteurs.
C?est une farce, une farce plate parce que les agriculteurs sont comme les dindons de la farce, eux qui dirigent des entreprises de plusieurs centaines de milliers de dollars, sinon de plus d?un million de dollars, donc d?actifs considérables.
Qui dirige cette opération? Qui prépare le plan d?opération? Récemment, le président de l?UPA, M. Christian Lacasse, demandait dans la ?Terre de Chez Nous? que les objectifs de cette politique soient définis et connus, pour savoir à quoi s?attendre. En effet, il faut d?abord être d?accord sur les objectifs avant d?étudier les moyens qui seront mis en oeuvre. C?est la moindre des choses dans une société démocratique.
Les agriculteurs qui doivent prendre des décisions importantes concernant leur entreprise doivent avoir une idée des orientations gouvernementales pour pouvoir les prendre en connaissance de cause. Il me semble que ce serait là une marque de respect de base plutôt que de les traiter comme des gens incapables de comprendre...à moins que ce soit le gouvernement, son premier ministre et son ministre des affaires municipales, déguisé en ministre de l?agriculture qui soient incapables de les formuler parce que ce n?est pas clair dans leurs têtes.
Le rôle d?un gouvernement ce n?est pas seulement de faire faire des rapports par des commissions ou des fonctionnaires et quand le rapport est remis d?en demander un autre par d?autres bureaucrates comme le Rapport Pronovost, puis le rapport St-Pierre et puis le rapport Ouimet.


C?est le temps d?avoir les idées claires. La situation mondiale évolue rapidement: La population mondiale augmente de plus en plus vite, mais les terres agricoles n?augmentent pas et les changements climatiques perturbent l?agriculture dans le monde. Les prix des aliments, végétaux, céréales et leurs sous-produits animaux connaissent tous le même sort, c?est-à-dire, une augmentation des prix parce que la demande augmente plus vite que l?offre qui est dépendante des terres en culture et de l?environnement climatique.
Ce n?est pas le temps des slogans vides de sens ou des analyses qui ne mènent nulle part. Ce n?est pas le temps de la ?petite politique? qui se pense géniale en essayant d?endormir le peuple ou ceux qui veulent se faire endormir. Il faut travailler intelligemment avec les agriculteurs, les rendre fiers d?être agriculteurs pour que les jeunes aient le goût de prendre la relève et d?assurer l?avenir de notre autosuffisance alimentaire. Nous en aurons besoin plus vite qu?on ne le pense parce que les pénuries alimentaires vont venir vite avec les changements climatiques.




Pour rejoindre Jean Garon: [email protected]
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