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Le maire de Saint-Pascal rappelle au premier ministre Trudeau qu'il est impératif de conclure une entente sur le bois d'œuvre

La menace d’imposition de droits compensatoires par les Américains sur les exportations canadiennes de bois d’œuvre est en voie d’être mise à exécution. Dans ce contexte, M. Rénald Bernier lance un appel au premier ministre du Canada, le très honorable Justin Trudeau. M. Bernier est maire de la municipalité de Saint-Pascal et membre du comité sur la forêt de l’Union des municipalités du Québec.

M. Bernier demande au premier ministre d’accélérer les pourparlers avec l’administration américaine afin de conclure un nouvel accord sur le bois d’œuvre résineux. Selon lui, il est essentiel que le renouvellement de l’accord reconnaisse les efforts déployés par le Québec dans la modernisation de son régime forestier.

« Le Québec a fait ses devoirs en 2013, en se dotant de l’un des régimes forestiers les plus avant-gardistes au monde, qui répond aux règles d’un libre marché et contribue à attribuer le juste prix du bois. Il est impératif que ces efforts soient reconnus dans le cadre d’une nouvelle entente sur le bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis », a déclaré le maire de Saint-Pascal.

L’ensemble des partenaires forestiers québécois et le gouvernement du Québec réclament des droits compensatoires et antidumping spécifiques à chaque province. Ils demandent aussi que les entreprises forestières puissent recevoir des garanties de prêt.

« L’industrie forestière génère plus de 60 000 emplois directs et bien rémunérés dans nos communautés. Ce sont des familles ordinaires, dans nos régions, qui feront éventuellement les frais d’un nouveau conflit commercial sur le bois d’œuvre, et le premier ministre Trudeau doit toujours s’en souvenir », a conclu M. Bernier.

Un dossier qui doit être prioritaire pour Ottawa

Le lobby du bois d’œuvre américain tente de profiter d’un positionnement de l’administration Trump plus favorable au protectionnisme pour demander une réduction des importations de bois d’œuvre canadien aux États-Unis. En contrepartie, l’association nationale américaine des constructeurs de maisons estime qu’un droit de 25 pour cent sur le bois canadien entraînerait la perte d’environ 8000 emplois aux États-Unis.

Selon un article récent de La Presse canadienne, M. Naomi Christensen (analyste de la politique sur le bois d’œuvre pour le groupe de recherche Canada West Foundation) estime que discuter du rôle que joue le bois d’œuvre canadien dans l’économie américaine est la meilleure façon de convaincre l’administration Trump de ne pas tenter d’imposer des droits et des exigences excessives aux producteurs canadiens. C’est un rôle qui doit être tenu par le gouvernement Trudeau.

M. Bernier interpelait le premier ministre dans le cadre de la Journée internationale des forêts de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Suite à l’Année Internationale des Forêts en 2011, l’ONU a souhaité instaurer une journée mettant les forêts à l’honneur : le 21 Mars est ainsi devenu la Journée internationale des forêts.

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