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Le ministre Leitão juge non-souhaitable le rétablissement du tarif unique pour les frais de garde comme le promet la CAQ

De passage mardi en après-midi dans la capitale de l'oie blanche afin de venir prêter main-forte au candidat libéral local, Simon Laboissonnière, l'actuel ministre des Finances du gouvernement Couillard, Carlos Leitão n'a visiblement pas été impressionné par la promesse caquiste énoncée le matin même, soit celle de rétablir un tarif unique de 8,05 $ par jour par enfant aux familles québécoises, sans la moduler en fonction du revenu familial.

Questionné sur cet engagement caquiste par CMATV Nouvelles, monsieur Leitão estime que le rétablissement du tarif unique est réalisable, mais non souhaitable, car il croit que les parents doivent contribuer à la hauteur de leurs revenus, et ce, par mesure d'équité pour les familles ayant des salaires plus bas de leur employeur.

« C'est faisable, mais la question est de savoir pourquoi. Nous, ce qu'on a fait avec notre réforme, on a d'abord rétabli la contribution des parents à environ 20 % du coût total du programme, c'était ça au début, les parents doivent contribuer. Par contre, les parents doivent y contribuer à la hauteur de leurs moyens. Nous jugeons donc que la contribution des parents doit être modulée en fonction de leurs revenus. Il ne faut pas oublier que 60 % des familles québécoises qui ont des enfants en garderie paient moins de 9 $ par jour. C'est donc 40 % qui paient un peu plus, » a expliqué le ministre libéral des finances.

De plus, celui-ci s'est questionné ouvertement sur la manière dont la CAQ financera cette promesse qu'il considère par ailleurs électoraliste.

« Nous préférons mettre ces 150 millions-là directement dans les services aux enfants plutôt que de mettre ce montant-là dans les poches des parents plus fortunés qui en ont moins besoin que les parents avec des revenus plus bas. »

Le problème de main-d'œuvre au cœur des échanges avec les Magnymontois

Ayant fait le tour de commerces et de certaines industries tout en ayant rencontré le maire de Montmagny, monsieur Rémy Langevin, Carlo Leitão et Simon Laboissonnière se sont fait parler abondamment de la problématique de la pénurie de main-d'œuvre qui touche particulièrement la Côte-du-Sud.

Il s'agit d'ailleurs d'un enjeu que le candidat libéral connait très bien puisqu'à titre de responsable des relations de presse du ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, monsieur François Blais, celui-ci a traité plus qu'à son tour de cette question.

Ce dernier en a donc profité pour rappeler que le programme « Objectif emploi » créé par le ministère pour lequel il a travaillé a mis en mouvement plusieurs assistés sociaux aptes au travail en imposant certaines mesures contraignantes — coupure du montant d'aide sociale — pour ceux qui ne voulaient pas retourner ou aller sur le marché du travail, mais qui, en contrepartie, bonifiaient les prestations de ceux qui cherchaient du travail ou qui retournaient sur les bancs d'école.

Il croit ainsi, s'il est élu, contribuer à résoudre la problématique reliée à la pénurie de main-d'œuvre qui empêche dans certains cas l'expansion des entreprises de notre région.

 

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