Jean-Pierre Lemieux - Collaboration spéciale
Au moment où le musée préparait un projet demandant d'importantes
subventions, le président du Musée maritime du Québec à l'époque, se
fait dire de ne pas s'occuper du projet de la Goélette Grosse-Île.
Le président en question c'est le capitaine Réginald Caron rencontré
mercredi matin sur les quais du port de Québec. M. Caron a accepté de
nous parler à visage découvert. Voyez son témoignage sur la vidéo.
Le « message » a été transmis par la directrice du musée, Mme Marie-Ève
Brisson. Est-ce que cela venait du ministère des Affaires culturelles ou
du bureau du député? Impossible de savoir car le capitaine n'a pas fait
de recherche à l'époque et Mme Brisson étant en congé de maternité, il
nous a été impossible de lui parler aujourd'hui.
Protecteur
Depuis longtemps le promoteur du projet de retour de la goélette
Grosse-Île, M. Didier Épars fait état de pressions politiques comme
entraves au développement de son projet. Lundi en conférence de presse
M. Épars a rendu publique une conversation téléphonique avec une
fonctionnaire du bureau du Protecteur du citoyen. Il a tiré la
conclusion qu'encore une fois il y avait des pressions politiques qui
l'empêchait d'avoir l'aide, même du protecteur du citoyen.
Selon les informations reçues en vertu de la loi d'accès à l'information
nous avons un compte rendu de la conversation téléphonique dont il a
été question lundi matin entre M. Épars et Mme Lyne Chassé. Il s'agit de
notes de Mme Chassé prises comme résumé de la conversation.
« Avons rencontré les gens du ministère. Dossier expliqué, question d'intégrité du bâtiment ». Mme Chassé ajoute : « Le PC (protecteur du citoyen) ne peut aller sur pouvoir discrétionnaire du ministre. Décision de nature politique. » Selon les notes informatisées qui nous ont été transmises, cette conversation téléphonique a eu lieu le 13 novembre 2008.
Il semble bien qu'au moins sur ce point, M. Épars avait raison, il y a eu blocage « de nature politique », c'est Mme Chassé qui l'écrit dans ses notes. Voyez le document numérisé du document que nous avons reçu. Notez qu'il y a cinq sections, les trois premières classées comme « Contact citoyen », vous pourrez lire ce qu'elle note après la conversation téléphonique.
Il y a deux autres sections : « Contact instance » et « Note évolutive »
datées de janvier 2009. Si vous ne pouvez rien lire ce n'est pas que la
numérisation n'est pas bonne c'est que l'information a été caviardée
(cachée). À chaque fois qu'une note est codée ainsi nous ne pouvons lire
le texte. Avec la mention « Contact instance » il y a deux noms,
Jean-François Drapeau et Sophie Rioux. La note concernant M. Drapeau
semble très longue à cause de l'espace utilisé mais c'est caviardé, donc
rien à lire.
Courriel
Dans le but d'étoffer sa demande au protecteur du citoyen, M. Épars a
envoyé un courriel le 1 juin 2008, lui offrant un témoin prêt à
collaborer. Voici le texte de ce courriel : « Aujourd?hui j?ai mangé
avec monsieur Réginald Caron, président du musée maritime du Québec, le
plus grand musée maritime au Québec et même du Canada. Il m?a avoué
qu?ils ont été menacés par des représentants du MCCCF de conséquence
envers leur institution si le musée nous apportait leur support.
Monsieur Caron est d?accord de confirmer personnellement ces faits si on
lui garantit de protéger la source. Il ne peut mettre en danger les
ressources du musée qui sont déjà ridiculement basses en regard de leurs
actifs mobiliers et leur mission envers le public. »
M. Caron nous a confirmé aujourd'hui qu'il n'a jamais eu d'appel du bureau du Protecteur du citoyen.