Le Parc des Appalaches veut miser sur le tourisme canin
Sylvain Fournier - L'OIE BLANCHE
Après 15 ans de développement et d?améliorations, le Parc régional des Appalaches a décidé d?aller jouer dans la cour des grands en lançant la plus importante campagne de promotion de son histoire. Le Parc des Appalaches, seul parc naturel habité au Québec, souhaite désormais miser sur le tourisme canin afin d?augmenter la durée de séjour de ses excursionnistes.
Avec un potentiel de 300 000 chiens au Québec, le Parc des Appalaches pense se faire une niche au sein de cette clientèle qui n?est pas acceptée dans le réseau des parc de la SEPAQ. Au Parc des Appalaches, les chiens sont les bienvenus partout, non seulement dans les sentiers, mais également dans la quasi-totalité de ses établissements. Un projet de café-canin est même envisagé dans un site d?accueil. On veut aussi établir un code du chien afin de bien encadrée cette clientèle.
Cette nouvelle stratégie marketing découle d?une étude réalisée l?an dernier par M. Jean-Michel Perron, consultant de la firme PAR Conseils et Stratégies.
Cette étude avait été commandée par le comité de diversification, de concert avec les intervenants du milieu.
Loin d?être le consultant à qui on achète une montre pour se faire dire l?heure, a dit M. Pierre Thibaudeau, président du comité de diversification, M. Perron a donné un portrait réel de la situation, fourni des outils pour assurer la viabilité du parc et précisé sur quoi il faut miser pour le futur.
Déjà, on a travaillé à développer des forfaits entre les intervenants touristiques de la région et voir à diversifier l?offre d?hébergement, de restauration et d?activités offerte aux voyageurs. A ce niveau, le CLD travaille déjà avec au moins quatre promoteurs privés afin de développer une nouvelle offre en matière d?hébergement, la principale lacune du parc, a dit M. Perron. Selon lui, il y a un énorme marché pour la location de chalet de plus haut de gamme.
Seul parc habité!
Selon M. Perron, le Parc des Appalaches doit aussi miser sur le fait qu?il est le seul parc naturel habité par les populations des huit municipalités de son territoire. «C?est ce qui le distingue de la plupart des destinations et parcs du Québec», a-t-il expliqué en conférence de presse mardi dernier à Saint-Paul-de-Montminy.
Sur les 80 000$ prévus par le plan d?action 2012, un budget de 40 000$ a été réservé pour les opérations de promotion. On veut dorénavant rivaliser avec les sites nationaux du Québec et courtiser la clientèle internationale. L?Internet sera davantage utilisé comme véhicule publicitaire et on ciblera les adeptes à la fois de la randonnée et du tourisme canin.
L?image corporative du parc, réalisée par l?aquarelliste Chantal Gingras, est toujours représentative de cette image de marque. Un nouveau slogan a été cependant adopté: Un parc naturel habité. Le Parc intègrera davantage les intervenants touristiques, mais aussi les citoyens dans la réalisation du plan d?action. Des actions seront entreprises afin que les gens deviennent des ambassadeurs du produit.
Une bonne partie du budget destiné au plan d?action provient du fonds de diversification qui contribue pour 55 000$. Les communautés locales y participent pour un montant de 12 300$ et la différence proviendra d?entreprises privées et d?organismes partenaires. Cette somme s?ajoute au budget annuel de fonctionnement du Parc des Appalaches qui se situe à environ 125 000$.
Photo: Stéphanie Charland, coordonnatrice au Parc des Appalaches, Pierre Thibaudeau, maire de Saint-Fabien-de-Panet et président du comité de diversification de la MRC de Montmagny, Jean-Michel Perron, consultant de la firme PAR Conseils et Stratégies et Daniel Racine de la MRC de Montmagny. (photo Sylvain Fournier)