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Le Parti Québécois dénonce le discours de la CAQ en matière de langue

Le député de Matane-Matapédia et porte-parole du Parti Québécois en matière de langue française, Pascal Bérubé est catégorique concernant le projet de loi no 96, puisqu’il estime que celui-ci ne convaincra personne, surtout pas Ottawa, d’assujettir les entreprises fédérales à la loi 101.

« En faisant comme si le Québec avait compétence sur Air Canada et qu’il avait réussi à convaincre le fédéral de l’assujettir à la loi 101, le gouvernement de la CAQ induit les Québécois en erreur. D’autant plus qu’il refuse de mentionner la seule solution viable en matière de langue, soit l’indépendance du Québec », a déclaré M. Bérubé.

Selon le PQ, le projet de loi no 96 du gouvernement Legault ne parviendra pas à freiner ni à renverser le déclin de l’usage du français au Québec puisqu’il ne s’en donne pas les moyens.

« Le Canada a toujours refusé d’appliquer la loi 101 aux entreprises sous sa juridiction et le ministre Jolin-Barrette se fait des illusions quand il dit que son projet de loi aura un écho auprès du fédéral. La seule façon d’assurer l’avenir linguistique et culturel du Québec, c’est de choisir l’indépendance », a jouté le député de Matane.

Le Parti Québécois a d’ailleurs honte du gouvernement caquiste qui, selon lui, est incapable d’énoncer publiquement la seule solution durable possible, qui est l’indépendance.

Il constate ainsi que ce refus d’invoquer notre liberté place la CAQ dans une impasse où elle n’a ni influence ni pouvoir.

« Le gouvernement du Québec a beau répéter que le projet de loi no 96 renforcera le statut du français au Québec, dans les faits, il n’en est rien. Par exemple, et la CAQ l’admet elle-même, nulle part dans ce projet de loi on ne prévoit assujettir à la loi 101 les entreprises de juridiction fédérale, comme Air Canada. Le ministre Jolin Barrette semble croire que le gouvernement canadien finira par acquiescer gentiment à la demande du Québec, malgré qu’il l’ait déjà rejetée à de multiples reprises. La réalité, c’est que ces compagnies sont assujetties à l’insignifiante et inoffensive loi fédérale sur les langues officielles, et que jamais le Canada n’acceptera de son plein gré de leur imposer la Charte de la langue française », a soutenu Pascal Bérubé. 

Le PQ estime constater que si le projet de loi no 96 est adopté tel quel, l’histoire retiendra (en anglais) que la CAQ a manqué de courage.

« Ce que contient ce projet de loi, dans les faits, c’est la permission de continuer à mépriser le français si on le désire. La CAQ est incapable de voir la réalité en face, soit que le Canada étouffe et condamne notre avenir linguistique et culturel. C’est honteux. La CAQ nous garde dans une fausse impression de sécurité en nous faisant miroiter des choses qui n’arriveront jamais. La seule option pour assurer la pérennité du français au Québec est de faire l’indépendance, et le manque de courage et d’honnêteté de ce gouvernement place le Québec dans une position de faiblesse vis-à-vis du Canada », a conclu Pascal Bérubé.

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