À partir de ce vendredi 15 septembre, les pharmaciens devront remettre aux consommateurs une facture plus détaillée. Il s'agit d'une politique initiée par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, qui précise que la facture devra indiquer clairement les honoraires professionnels du pharmacien pour chaque service fourni, le prix assumé par le régime gouvernemental pour chaque médicament ou fourniture ainsi que la marge bénéficiaire du grossiste.
Cette politique permettra au citoyen, selon le ministre, de comparer les prix d'une pharmacie à l'autre, ce qui devrait, par la loi du marché, créer une baisse du prix du médicament et des primes d'assurances puisque depuis 20 ans, le prix payé par les employeurs et les employés est passé de 700 millions de dollars à 3 milliards.
Pour le propriétaire des pharmacies Uniprix et Proxim de Montmagny, monsieur Daniel Lachance, il s'agit d'une aberration, car les pharmaciens seront les seuls professionnels à être obligés de détailler leur facture. Selon lui, cette politique va à l'encontre du libre marché.
« Cette particularité de la Loi-92 a été incluse par le ministre Barette afin de créer une concurrence, cependant, la concurrence était déjà là, » s'est exprimé monsieur Lachance sur la nouvelle politique.
Toujours selon Daniel Lachance, ce n'est pas le prix du médicament qui a augmenté, mais le fait qu'il y ait beaucoup plus de personnes qui prennent des médicaments, ce qui a forcément fait gonfler le volume de vente et, donc, le prix payé au final.
« Ce n'est pas nous qui prescrivons les médicaments. Il ne faut pas oublier également que la population vieillit, et ce, sans parler des nouveaux médicaments pour des maladies particulières qui se vendent à prix très élevés, » a expliqué le pharmacien magnymontois.
Monsieur Lachance conclut en admettant qu'il trouve dommage que les pharmaciens au Québec soient dorénavant réduits uniquement à un signe de dollar avec tout le service que ces derniers octroient aux patients.
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