Les bâtisses et terrains de la Société d'agriculture sont vendus

Au terme d’une saga qui a fait couler beaucoup d’encre, la Société d’agriculture du comté de Montmagny (SACM) a finalement vendu ses biens. «C’est une vente de feu» s’est exclamée la présidente, Sylvie Dionne, en confirmant la nouvelle dans un bref entretien téléphonique, le 24 février.

Prise à la gorge par ses dettes et pressée d’agir dans les délais fixés par la banque, l’organisme n’avait plus le choix, admet la présidente. «Nous avons accepté la meilleure offre dans les circonstances» poursuit Mme Dionne, sans dévoiler le montant de la transaction. La vente comprend les pavillons, les terrains, l’expodrome et les granges. Mme Dionne a confirmé du même coup que l’acheteur est l’entreprise adaptée Formaca.
 

Formaca

Du coté de Formaca, le président, André Dufresne, demeure prudent. Selon ses propos, il préfère attendre la signature des actes notariés dans quelques jours avant d’en dire davantage à ce sujet.

M. Dufresne a toutefois laissé entendre que, dès que la transaction sera officielle, l’entreprise adaptée entend mettre en branle les travaux d’amélioration à l’expodrome, travaux qui s’échelonneront sur quelques mois. L’entreprise ne prévoit pas être en mesure de déménager ses opérations à cet endroit avant l’automne.

Rappelons qu’en décembre dernier Formaca avait rendu public son projet d’acquérir les biens de la SACM avec l’intention de s’installer dans l’expodrome. L’entreprise d’économie sociale voit dans ce déménagement la solution pour soutenir sa croissance tout en favorisant la création d’emplois pour les personnes qui ont des limitations physiques ou intellectuelles.

Précisons aussi que la Ville, dans un règlement, a adopté un règlement visant à autoriser, à certaines conditions, les usages dans cette zone.

Le glas de la SACM

Cette vente sonne aussi le glas de la Société d’agriculture du comté de Montmagny, reconnaît la présidente, Sylvie Dionne. Autrefois active et prospère, la SACM ne compte plus que 20 membres. Après plus de 150 ans d’existence, une page d’histoire de la région se tournera, laissant de la tristesse au cœur de ceux qui l’ont fait vivre.