Les voisins immédiats de Montmagny bénéficient des services d?une bibliothèque publique, et ce, depuis environ 30 ans dans le cas du Cap-Saint-Ignace, et depuis une dizaine d?année à Berthier-sur-Mer. Pour les maires de ces deux municipalités, ce service public ne pourrait exister sans l?apport essentiel des bénévoles qui y oeuvrent.
«C?est tout près de 2 000 heures de travail qui sont données, année après année», a chiffré André Clavet, maire de Cap-Saint-Ignace, qui souligne l?engagement exceptionnel de l?équipe de bénévoles. «Je ne pense pas que la communauté pourrait se permettre d?offrir une service comme celui-là sans cette engagement», a-t-il commenté.
Passionnée par les livres, Nathalie Leblond, la présidente du comité de la bibliothèque municipale de Cap-Saint-Ignace, s?implique depuis quelques années. «C?est certain que c?est difficile de trouver des gens prêts à donner du temps, mais ici, au Cap-Saint-Ignace, on est quand même très chanceux.» La bibliothèque publique capignacienne compte un peu plus de 500 abonnés. Elle est ouverte quatre fois par semaine, soit l?équivalent d?une douzaine d?heures. À la demande des citoyens, les dimanches après-midi on été ajoutés il y a quelques années.
À Berthier-sur-Mer, la bibliothèque municipale occupe le même local que celle de l?école primaire. Les deux services cohabitent depuis une dizaine d?année sans problème, selon le maire Rosario Bossé. Cependant, différentes avenues sont présentement étudiées afin agrandir le bâtiment hébergeant entre autre l?école primaire, la mairie et la bibliothèque. «Ça va se faire d?ici un an, maximum», a lancé M. Bossé qui souligne l?important accroissement de la clientèle scolaire depuis les dernières années.
À Berthier-sur-Mer comme au Cap-Saint-Ignace, l?implication bénévole est fondamentale pour le maintien des services d?une bibliothèque publique. «Au lieu d?avoir deux gangs de bénévoles, on en a qu?une seule. Sinon, il y a une des deux bibliothèques qui aurait mal fonctionné», a exprimé Rosario Bossé qui mentionne que «sans le bénévolat, la municipalité n?aurait sans doute pas embarqué dans ce projet».
Le cas de Montmagny
Questionné sur le dossier de la bibliothèque publique à Montmagny, le maire Clavet s?est bien gardé de prendre position sur le sujet. «Je n?ai pas à m?insérer dans les décisions des gens de Montmagny», a-t-il commenté. «La seule chose que je peux vous dire, c?est qu?une bibliothèque, c?est indispensable pour une collectivité. Non seulement c?est un besoin, mais c?est une nécessité que d?offrir à nos citoyens de la culture.»
Son homologue berthelet a pour sa part affirmé qu?il s?agit d?un choix citoyen et politique. «Même si les autres administrations précédentes ont soulevé l?idée, c?est correct, mais ils ne l?ont pas fait. L?équipe du maire Desrosiers a décidé elle de le faire», a-t-il dit, soulignant l?importance d?avoir l?appui des Magnymontois. «Présentement, à Montmagny, il y a une certaine quantité de gens qui sont contre, mais quelle est cette proportion?», s?est interrogé M. Bossé qui lui oserait se lancer dans un processus référendaire.