Mardi dernier dans La Presse, le chroniqueur Patrick Lagacé prétendait que le premier ministre Jean Charest protégeait plus le parti libéral que les intérêts de l?État. En soit rien de nouveau, il s?agit d?un avis déjà exprimé par plusieurs chroniqueurs ces derniers mois !
Il salue aussi les maires qui se rebiffent, parlent et rouspètent ! La Côte-du-Sud doit être « blanche comme neige » puisque nos maires ne râlent pas vraiment ! Le seul qui a tenté une explication ni pour ni contre sur une enquête sur la construction, c?est le maire Desrosiers. Il a au moins le mérite de nous démontrer qu?il se questionne !
Patrick Lagacé propose aussi une méthode radicale pour savoir ce que les députés libéraux en région ont dans le ventre ! Sont-ils pour ou contre la commission d?enquête publique ? Sont-ils applaventris devant leur chef ? Ont-ils des « cojones » en béton armé, dit-il, comme Bernard Généreux ( pas le nôtre ), le président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui a interpellé Jean Charest en plein congrès ! J?aurais dit personnellement ont-ils « dei coglioni »**
La méthode Lagacé est de crier après chaque député libéral devant le comptoir à saucisses du IGA !! De leur faire une scène en quelque sorte !! Sans se rendre à cette étape un peu sauvage de faire de la politique, nous pourrions exaucer un v?u que chaque député libéral ( y compris le nôtre ) fasse état de sa position face à la tenue d?une enquête publique en argumentant son point de vue qu?il soit pour ou qu?il soit contre. Il est vrai qu?il apparaît indécent rendu à ce point de ne pas parler à ses électeurs ! Mais de là à crier des noms à l?épicerie à nos députés, il y a une marge ! Si les québécois sont écoeurés des libéraux, il y a des élections régulièrement au Québec, et ils n?auront alors qu?à s?exprimer.
On peut aussi entendre l?argument qui défend qu?une enquête policière aura plus de résultat, qu?une enquête à huis clos aussi. D?ailleurs certains éminents acteurs de la vie judiciaire locale ont un avis plutôt favorable pour l?enquête publique à huis clos qui permet la protection des témoins. Ces mêmes sources judiciaires nous laissent savoir qu?une enquête publique coûterait une fortune, à calculer en centaines de millions de dollars ! Est-ce vraiment ce que l?on veut ? Mais pourquoi un député responsable n?est-il pas capable d?avoir un avis clair et précis. Montrez-nous « vostri coglioni » en béton armé M.Morin !
Yannick Patelli
*Les cojones : les boules ou testicules (en espagnol)
** Vostri coglioni : vos couilles (en italien)