Jeudi et vendredi dernier, les 19 et 20 juillet, les trois seuls et uniques catamarans de type F-30 du Québec ont eu l?occasion de régater dans les eaux de la Baie de Beauport et du Vieux-Port de Québec. Cette première édition de la Coupe Ambassadeurs, présenté en marge de la Transat Québec St-Malo, a permis aux équipages de Trois-Rivières, Carleton et Saint-Jean-Port-Joli de montrer leur embarcation, mais surtout de faire vivre une expérience unique à quelques dizaines de jeunes.
Le Coquimbo s?est rendu à Québec sans difficulté. Poussé par le vent du nord-est, la traversée s?est effectuée en 5 heures et demie. Chaque jour, l?équipage est allé tester l?embarcation. La veille de la compétition, les forts vents du nord-ouest et le relief particulier de la région de Québec ont surpris à plusieurs reprises la brigade port-jolienne. «Le vent tourbillonnait et ça venait par rafales. Fallait vraiment être aux aguets. On a basculé sur une coque à plusieurs reprises», a raconté Che Bourgault, capitaine du Coquimbo.
Arrivée par voie terrestre, l?équipe de Carleton était enchantée de pouvoir naviguer en compagnie des deux autres brigades de F-30. «La Gaspésie, c?est pas à la porte des autres régions. Et on n?a pas l?occasion de se rencontrer fréquemment», a exprimé Dany Nadeau, skipper de Carleton. Christian Nadeau, skipper de Trois-Rivières, se rappelait du moment où tout a germé. «On construisait nos bateaux et on s?appelait pour se donner des trucs. On s?est dit qu?on pouvait pas faire nos trucs chacun dans notre coin sans jamais se voir», a-t-il raconté. «C?est merveilleux de pouvoir être ici et de partager nos connaissances», car en effet, quelques jeunes, dont certains de la fondation Rêve d?enfant, ont eu la chance de pouvoir vivre l?expérience d?une régate sur un catamaran de 30 pieds. «Pour les jeunes, c?est une belle transition entre les petites embarcations qu?ils pilotent et les grands monocoques et multicoques qui participent à la Transat», a expliqué Che.
L?indispensable vent: parfois surprenant, parfois absent
Le jour de la compétition, Che a fait appel à Alain Fradette, de Saint-Jean-Port-Joli, afin de remplacer Steve Desrosiers, qui a du s?absenter. M. Fradette avait déjà piloté le Coquimbo et connaît extrêmement bien le plan d?eau pour y avoir naviguer pendant une trentaine d?années. Pour Mylène Paquette, membre de l?équipage, il s?agit d?une première expérience sur une embarcation de ce type. «Je pense que j?ai eu un bon prof», a déclaré celle qui souhaite entreprendre la traversée à la rame de l?Atlantique en solidaire en mai 2013.
Lors de la régate du jeudi avant-midi, le Coquimbo a terminé troisième, mais la course a été annulée. Il y a eu confusion et les équipages n?avaient pas passé une des bouées du même côté. Lors de la deuxième régate, la brigade port-jolienne s?est classé deuxième, derrière Trois-Rivières, tandis que Carleton a abandonné. «J?ai été premier tout le long, mais à la dernière bouée, nous avons été dépassé. Ça été très serré jusqu?à la ligne d?arrivée», a raconté Che. Vendredi, le départ a été lancé, mais faute de vent, la compétition a été annulée.
Un rapide retour à la maison
Le Coquimbo a quitté le Bassin Louise dimanche matin, à 9h45, avant le grand départ de la Transat Québec St-Malo. En compagnie d?Éric Bourgault, le F-30 naviguait à vive allure. À peine 4 heures après son départ, le catamaran arrivait à Saint-Jean-Port-Joli. «On a du ralentir à l?Isle-aux-Oies afin d?arriver à marée haute à la marina», a expliqué le capitaine. «Avec des vents favorables, j?ai constaté que mon embarcation peut concurrencer les gros multicoques et monocoques qui participent à la Transat», a avoué fièrement Che qui trace un bilan très positif de cette première édition de la Coupe Ambassadeurs. Visionnez le reportage sous peu...
Photo: Le Coquimbo devant le Château Frontenac de Québec. (Photo: Sabine Dumais)