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Michel Forget estime que Marie-Eve Proulx ne maîtrise pas ses dossiers

Frances Bordeleau, attachée de presse, Michel Forget, candidat PQ Côte-du-Sud, Arsène Pelletier, militant de Saint-Jean-Port-Joli

Fier de sa campagne électorale jusqu’à maintenant, le candidat du Parti québécois dans Côte-du-Sud, Michel Forget, n’a pas mâché ses mots jeudi midi en conférence de presse au Normandin de Saint-Jean-Port-Joli concernant la candidate de François Legault dans le comté.

Bien que celui-ci estime que Marie-Eve Proulx n’est sûrement pas de mauvaise foi dans ses déclarations, il croit tout de même que cette dernière n’a pas bien fait ses devoirs sur certains dossiers, notamment sur ses affirmations concernant la loi 143 sur les services de garde adoptée en 2017 par le gouvernement libéral qui plafonne à six enfants les services de garde en milieu privé – déclarations ayant été faites lors du débat de mercredi au Kamouraska.

Selon lui, la représentante caquiste a dénoncé le ratio de six enfants imposé par les libéraux tout en omettant de dire volontairement ou non que son parti avait voté en faveur de ce projet de loi.

« Est-ce que Marie-Eve Proulx est contre les politiques de son parti ou elle était tout simplement mal préparé en n’ayant pas fait ses devoirs ou bien qu’elle le savait et a voulu jouer une petite game, » s’est interrogé le candidat péquiste.

Michel Forget a également rappelé que Marie-Eve Proulx et son chef avaient dénoncé le Parti libéral en ce qui concerne le fameux contrat du REM qui avait échappé à Bombardier puisqu’il n’y avait pas d’exigence de contenu local, et ce, en négligeant de dire qu’à deux reprises, la CAQ avait voté en faveur dudit projet sans l’inclusion d’une clause d’achat locale – close que le Parti québécois avait pourtant souhaité…

Les engagements pour le social, l’environnement et la culture de Michel Forget

Bien entendu, la conférence de presse de Michel Forget ne portait pas exclusivement sur Marie-Eve Proulx, mais bien sur ses engagements pour le social, l’environnement et la culture.

Social

• Offrir un soutien à la création de coopératives et à l’élaboration de leurs plans d’affaires.
• Permettre aux employés d’une coopérative d’égaler toute offre d’achat d’une entreprise.
• Construire un minimum de 5000 nouvelles unités de logement social par année, et indexer les coûts maximaux admissibles, non révisés depuis 2009.
• Ramener l’aide à l’amélioration de l’habitat à son niveau de 2013-2014 pour permettre aux personnes aînées de rester plus longtemps dans leur logement ou leur maison.
• Augmenter le soutien à domicile d’au moins 100 M$ par année, cumulatifs.
• Rehausser le financement de la mission des organismes d’action communautaire autonome de l’ensemble des secteurs de 200 M$. Le financement sera pluriannuel, plus stable et indexé annuellement.
• Créer un programme d’assurance collective particulier pour les personnes travaillant dans le milieu communautaire.
• Bonifier l’aide aux victimes d’actes criminels.
• Abolir le délai de prescription imposé aux recours civils quant aux agressions sexuelles.

Environnement

• Respecter les engagements du Québec pour 2020 afin que 17% des zones terrestres et 10% des zones maritimes et côtières soient protégées.
• Installer 2000 bornes de recharge rapide d’ici 2020.
• Électrifier les transports (nouveaux autobus scolaires, nouveaux véhicules légers).
• Créer des crédits d’impôt pour le télétravail.
• Soutenir les municipalités quant au développement des transports actifs.
• Développer une application favorisant le covoiturage, avec des incitatifs financiers.
• Inclure l’économie circulaire dans les paramètres des appels d’offres gouvernementaux.
• N’autoriser aucun nouveau projet d’hydrocarbure.
• Retirer graduellement les permis d’exploration et d’exploitation des énergies fossiles.
• Demander à la CDPQ d’adopter un plan de désinvestissement des paradis fiscaux et des activités pétrolières et charbonnières.

Culture

• Soutenir les médias, peu importe leur structure économique.
• Percevoir la TPS sur les biens et services achetés à l’étranger sur Internet (Netflix, par exemple), tout en réduisant le taux de taxation d’un montant équivalent.
• Lancer en janvier 2020 la Décennie québécoise de l’alphabétisation.
• Étendre la loi 101 aux entreprises de 25 à 50 employés.
• Instaurer une politique du prix plancher du livre, pour protéger la diversité de notre littérature et les librairies indépendantes.
• Donner un livre québécois par enfant, par année au primaire.
• Offrir un passeport culturel de 50 $ aux élèves de 3e, 4e et 5e secondaire.
• Améliorer le soutien aux tournées, notamment en redirigeant une partie du financement vers les diffuseurs régionaux.
• Instaurer une véritable politique de commémoration (gens, lieux, événements).
• Mettre en place des projets pilotes dans les écoles primaires pour que les enfants découvrent l’histoire de leur milieu de vie et développent un attachement à leur quartier et à leur région.

Selon Michel Forget, l’austérité du gouvernement Couillard a eu des conséquences particulièrement dramatiques pour les plus vulnérables. 

Le PLQ est ainsi responsable du programme Objectif emploi, qui pousse certaines personnes à vivre avec seulement 400 $ par mois.

Celui-ci ajoute que la CAQ a voté en faveur du projet de loi 70 et que Québec solidaire n’a pas participé à aucune séance de travail concernant ce projet de loi.

En ce qui concerne le Plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et la participation sociale, Michel Forget juge que la CAQ est restée muette en refusant de confirmer que ce plan survivrait si elle prenait le pouvoir. Idem pour la reconduction du programme AccèsLogis.

« Je suis sensible à la réalité des organismes sociaux et communautaires de Côte-du-Sud. Ainsi, j’ai eu l’idée d’orienter certains des stages en informatique du cégep vers ces organismes, qui ont d’immenses besoins, mais surtout, peu de moyens. Encore cette année, des stagiaires sont disponibles pour assister ces organismes. Lors de rencontres avec ces organismes, j’ai été à même de constater que le gouvernement les prend pour acquis et leur impose trop de contraintes, tout en les sous-finançant. Si je suis élu, je m’engage à reconnaître leur autonomie et leur donnerai la capacité d’agir selon leurs valeurs », a conclu Michel Forget.
 

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