À la veille des consultations particulières sur le projet de loi 97, qui vise à moderniser le régime forestier québécois, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montmagny (CCIM) unissent leur voix pour plaider en faveur d’une réforme centrée sur la prévisibilité et la régionalisation.
Dans un mémoire conjoint déposé aux instances gouvernementales, les deux organisations saluent l’initiative du gouvernement, tout en soulignant l’importance d’éviter de complexifier davantage le cadre administratif. Pour Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ, le message est clair : « L’industrie forestière est un pilier stratégique de l’économie québécoise, particulièrement en région, où elle soutient plus de 130 000 emplois directs et indirects. L’industrie réclame depuis longtemps un régime mieux adapté aux réalités régionales, et ce projet de loi répond en partie à ces attentes. »
Cependant, plusieurs zones grises subsistent, notamment en ce qui concerne les taux de redevances forestières, la tarification et la gestion des chemins multiusages. Des clarifications sont demandées pour éviter que l’incertitude réglementaire n’entrave la compétitivité de l’industrie.
Jean-François Ritt, président de la CCIM, insiste sur la nécessité de simplifier les processus : « La modernisation va dans la bonne direction, mais elle doit s’accompagner de règles claires. Nos entreprises ne peuvent plus tolérer des retards administratifs ni une multiplication de contraintes. »
Les deux chambres de commerce rappellent également que la réforme doit reconnaître l’apport considérable de l’industrie forestière dans la construction, la production de biens papetiers, d’emballages, de produits d’hygiène, et plus encore. Pour elles, la valorisation des retombées économiques, environnementales et régionales de ce secteur est cruciale.
En somme, la Fédération et la Chambre de commerce locale appellent le gouvernement à finaliser cette réforme dans un esprit d’écoute et de partenariat avec les régions.
Leur message est limpide soit celui d’une gestion durable des forêts passant par des décisions prévisibles, régionalisées et allégées de tout fardeau inutile.